La guerre en Ukraine fait une troisième victime combattante française. Selon les informations du Monde , un volontaire français nommé Andreas Gallozzi a été tué dans la région de Louhansk (Donbass) jeudi 16 février. Âgé de 22 ans, ce Dijonnais d’origine «se trouvait sur un poste de défense», quand «un tir d’artillerie russe aurait détruit sa position», selon l’une des sources de nos confrères. D’après France 3 Bourgogne, qui a recueilli le témoignage de sa mère, le jeune homme aurait été touché au cou par un éclat d’obus.
Avant lui, deux autres Français sont morts au combat depuis le 24 février 2022, date de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Wilfried Blériot, 32 ans, et Adrien Dugay-Leyoudec, 20 ans, avaient succombé à un tir d’artillerie russe au mois de juin dernier, sur le front de Kharkiv.
Andreas Gallozzi s’était engagé dans la Légion internationale, où combattent la plupart des étrangers. Il a quitté son travail de brancardier dans une clinique de Dijon pour partir sur le front peu après le déclenchement de la guerre, malgré les tentatives de sa mère pour l’en dissuader, rapporte France 3. À sa majorité, il avait intégré le 17e régiment du génie parachutiste de Montauban.
Selon le témoignage de sa mère à France 3, le jeune homme avait toujours été attiré par l’univers militaire. Il avait atteint sa première cible à l’âge de sept ans, lors d’une opération porte ouverte dans une caserne. «Il avait ça dans les gènes», se souvient-elle.
Si elle l’a laissé partir en Ukraine à contrecœur, Edith Gallozzi dit «ne pas regretter» aujourd’hui. «C’était son but, sa raison de vivre, explique-t-elle à nos confrères. Je savais que j’avais une chance sur deux de le perdre, mais je respectais son choix». Le jour tant redouté est finalement arrivé, près d’un an après le début de la guerre. Le 16 février, elle est jointe par la Légion internationale. Elle sait que «quelque chose de grave» est arrivé, mais espère qu’on lui annoncera une blessure. «Désolé Madame, mais il est mort», lui souffle son interlocutrice.
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Selon l’un de ses compagnons d’armes contacté par Le Monde, Andreas Gallozzi était de nature calme et courageuse. «Un acte héroïque» lui a même valu une décoration en Ukraine : il aurait, selon son camarade, détruit un char russe à l’aide d’un vieux lance-grenades RPG-7 en septembre dernier.