Des dizaines d’éoliennes en mer fleuriront bientôt sur les côtes françaises. Emmanuel Macron a en effet annoncé ce mardi que le gouvernement lancerait un énorme appel d’offres en 2025 pour l’installation de parcs éoliens en mer. «En 2025, on va déjà lancer dix gigawatts, c’est-à-dire une dizaine de parcs qui entreront en vigueur en 2030-2035», a déclaré le chef de l’État lors des assises de l’économie de la mer à Nantes.

Aujourd’hui, la France compte 8 gigawatts (GW) de parcs offshore installés ou en projet, soit seize au total, mais un seul parc est en production. Il s’agit du site de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), à la capacité installée de 480 mégawatts (MW), dont les 80 éoliennes tournent à plein régime depuis novembre 2022. Le parc breton de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), en Bretagne, vivement contesté, et celui de Fécamp (Seine-Maritime), en Normandie, sont, eux, en voie de finalisation. Le premier doit être mis en service en décembre, le second au cours de l’hiver 2023-2024.

En 2024 , de premières fermes pilotes d’éoliennes flottantes doivent par ailleurs être installées, de trois éoliennes chacune. L’une au large du Golfe de Fos (Bouches-du-Rhône), puis deux autres au large des côtes occitanes, à Leucate-Le Barcarès (Aude et Pyrénées-Orientales) et à Gruissan (Aude). Puis, si tout se passe bien, ce sera au tour des projets éoliens offshore posés de Courseulles-sur-Mer (Calvados) et des îles d’Yeu et de Noirmoutier (Vendée), actuellement en construction, d’être mis en service en 2025. Le projet de Dieppe-Le Tréport (Seine-Maritime) doit lui être mis en service en 2026. Celui de Dunkerque (Nord) en 2028.

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D’autres en sont encore en phase de projet. Par exemple les parcs Centre Manche 1 et Centre Manche 2, qui seront situés au large de la Normandie, mais dont la localisation exacte n’a pas encore été définie. Ils doivent être mis en service au début des années 2030. Un autre parc éolien offshore doit aussi voir le jour au large de la façade Sud Atlantique à cette période. De même, trois parcs éoliens flottants doivent être mis en exploitation au début de la prochaine décennie : l’un dans le sud de la Bretagne et deux au large de la Méditerranée.

Les annonces d’Emmanuel Macron ce mardi entrent dans le cadre de la Stratégie française énergie-climat, mise en consultation publique la semaine dernière – pour une durée d’un mois – par la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. Sur l’éolien en mer, elle prévoit l’ «accélération du rythme d’attribution des capacités d’éolien offshore pour viser 18 GW de puissance installée en 2035, en élaborant une planification par façade maritime, en lançant en 2025 l’attribution de 10 GW de puissance et en poursuivant le développement de la filière de l’éolien flottant». Ainsi, cela signifie que la localisation de la dizaine de nouveaux parcs éoliens évoquée par Emmanuel Macron ce mardi n’est pas encore définie. Les débats publics sur la planification de l’éolien sur chacune des quatre façades maritimes hexagonales seront lancés ce mercredi par la ministre à Nantes, en marge des Assises de l’économie de la mer, précise le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher.