L’exécutif tergiverse de plus en plus… Début janvier, pour préserver le pouvoir d’achat des Français, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, lançait l’idée d’un «panier anti-inflation». Censé répondre aux besoins d’une famille avec enfants, celui-ci devait contenir une vingtaine de produits – à «des prix les plus bas possibles» – avant d’être élargi à une cinquantaine de références pour mieux refléter la consommation des Français. Sauf qu’un mois après le dessin des contours de ce projet – et un mois avant la date prévue de son lancement – l’exécutif semble aujourd’hui faire volte-face pour laisser la réflexion aux mains des distributeurs.
«Je ne sais pas si ce sera un panier-anti inflation», avouait ce lundi matin Bruno Le Maire, sur BFMTV. Et d’ajouter : «ce sera ce que les distributeurs trouveront de plus utile et de plus efficace». Des discussions entre ces acteurs, Bruno Le Maire et la ministre du Commerce, Olivia Grégoire, se tiendront dans les prochains jours. L’objectif est de «trouver des solutions ensemble» pour que l’impact de l’inflation alimentaire – à 13,5% sur un an selon l’Insee – «soit le plus faible pour nos compatriotes», a martelé le ministre de l’Économie.
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Ces échanges s’inscrivent en même temps que les négociations commerciales entre les distributeurs et les industriels. Difficile donc de baisser des prix qui ne sont pas encore fixés entre les acteurs. Ceux-ci s’attendent d’ailleurs à une hausse moyenne de 10% sur les produits alimentaires, dès le mois de mars. Chacun va donc devoir rogner sur ses marges afin de proposer «des prix cassés» à leurs clients.
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«J’ai fixé le 15 mars comme date limite pour trouver ensemble une solution opérationnelle sur cette augmentation des prix alimentaires», a ajouté Bruno Le Maire. Une fois cette solution trouvée, le gouvernement étudiera de près les tarifs fixés par les industriels et les distributeurs. «Nous referons une enquête au printemps pour nous assurer que personne ne s’en met plein les poches», affirme également le ministre de l’Économie.
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