Au Parc des Princes

Dominer n’est pas gagner. Exemple parfait avec ce PSG-Newcastle, mardi, au Parc des Princes. Et encore, ça aurait pu être pire pour les hommes de Luis Enrique, longtemps menés après ce but d’Alexander Isak en première période et qui ont attendu un penalty converti par Kylian Mbappé dans les arrêts de jeu pour souffler (1-1). Au bout du suspense… Un penalty qui change pas mal de choses en vue d’une éventuelle accession aux 8es de Ligue des champions… Paris a tiré 31 fois. Domination longtemps stérile. Dans le même temps, Dortmund, qualifié, l’a emporté à Milan (1-3).

Poussé par un stade en feu, le PSG ne tardait pas à s’installer dans la moitié de terrain anglaise, avec cette frappe de Ruiz (4e) et surtout cette talonnade de Mbappé (9e). L’étouffant pressing parisien baissait un peu d’intensité après le premier quart d’heure, offrant quelques opportunités à Newcastle, dont une qui aurait dû terminer au fond avec Isak seul aux six mètres (12e). Au-dessus pour le Suédois. Il n’allait pas tarder à se rattraper. Profitant d’un manque d’agressivité étonnant de plusieurs Parisiens, Livramento se baladait aux abords de la surface pour trouver Almiron, lequel adressait une frappe a priori anodine vers Donnarumma. A priori seulement. Le portier italien ne parvenait pas à capter. Cadeau pour Isak (0-1, 24e). Agressifs et appliqués à défaut d’être brillants, les Magpies contenaient bien leurs hôtes, ne tremblant que moyennement sur deux tentatives de «Dembouz» (23e, 32e). Paris impuissant. Une frappe lointaine de Ruiz (43e), un tir contré de Dembélé (45 2) et on en restait là à la mi-temps (0-1 MT).

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Pas de changement à la reprise, sinon d’intervertir Lee et Ruiz sur le terrain. Changement d’attitude alors ? Non plus. Domination stérile des Parisiens, du moins jusqu’à ce ballon en profondeur de Lee, dévié par Kolo Muani, avec Dembélé qui se heurtait à Pope, XXL. Le ballon vivait encore et Mbappé manquait son retourné (55e). La frustration grimpait dans les rangs parisiens, à l’image de ce ballon dégagé en tribunes par Dembélé, averti bêtement (58e). Entré en jeu quelques minutes auparavant, Barcola faisait frissonner le Parc (66e, 67e)… qui en avait bien besoin.

L’ancien Lyonnais faisait du bien. L’étincelle qui manquait. Avec la réussite, ça aurait été mieux… Toujours cette frustration, avec des penalties réclamés mais pas obtenus. Seulement des cartons pour contestation. Toujours est-il que Paris poussait. Newcastle pliait… mais ne rompait pas. Le temps jouait pour les Anglais. Le Parc des Princes perdait de la voix, la crainte s’invitant dans les tribunes. Un homme pour torturer le peuple parisien : Pope, l’infranchissable gardien anglais, qui s’interposait devant Mbappé (88e) une première fois avant de voir sa deuxième frappe lécher son poteau. C’était son soir. Les joueurs de Newcastle jouaient la montre. Ils voyaient Szymon Marciniak, l’arbitre de France-Argentine, faire basculer la rencontre avec cette main anglaise sanctionnée et ce penalty accordé. Généreux ? Peut-être plus que celui qui a été refusé à Hakimi. Mbappé ne tergiversait pas (1-1, 90 7). Il fallait des nerfs d’acier pour ne pas flancher à ce moment, face à un Pope survolté toute la soirée. Il n’a pas craqué. Le penalty de l’espoir (1-1).