Au Parc des Princes

COUPS DE CŒUR

S’il a fort logiquement regretté le manque d’efficacité du PSG face à Newcastle, Kylian Mbappé ne s’est pas caché : «J’ai eu des opportunités, je dois marquer, c’est clair». Le capitaine des Bleus, et qui avait d’ailleurs le brassard mardi soir, a toutefois eu les nerfs assez solides pour convertir son penalty au bout du bout du temps additionnel et arracher le nul (1-1). C’est fort après un tel match, alors que «KM» et ses coéquipiers ont longtemps dû se croire maudits. Il n’a laissé aucune chance à Nick Pope, le portier des Magpies, ce dernier l’ayant pourtant dégoûté dans les dernières minutes du temps réglementaire (voir par ailleurs). Sans ce but, le PSG était dans une situation très inconfortable avant d’aller à Dortmund, lors de la dernière journée de cette phase de poules de Ligue des champions. Là, les Parisiens gardent leur destin entre leurs mains. «On est frustré, mais on est encore là», souligne le numéro 7 parisien. Le PSG serait assuré de terminer en tête du groupe F (le classement ici) en gagnant au Signal Iduna Park. Chiche ?

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Quelle belle surprise. Sergio Rico était présent au Parc des Princes mardi. Une première depuis l’accident de cheval qui a failli lui coûter la vie fin mai, en Espagne. Ça s’était joué au centimètre. Le portier espagnol a passé deux mois dans le coma. Descendu sur la pelouse avant la partie, il a bien évidemment été chaudement ovationné par le public du Parc des Princes, lui qui est encore sous contrat jusqu’en juin prochain et rêve de faire son retour avec le groupe d’ici-là. En attendant, quelle belle image de voir Rico sur le pré de la Porte de Saint-Cloud, lui le miraculé de Séville. Émouvant.

Avec une grosse dizaine d’absents, dont Sven Botman, Callum Wilson, Dan Burn et Sandro Tonali, quatre titulaires en puissance, les Magpies ne se présentaient pas dans des conditions idéales au Parc des Princes. Ils ont pourtant réalisé le match parfait, sans brio mais avec un cœur gros comme ça. Limités, ils ont simplement mis le bus en deuxième période, une ligne de cinq derrière, ligne de quatre au milieu et le seul Alexander Isak devant, au cas où. Pas beau à voir mais efficace. Symbole de cette équipe longtemps héroïque, Nick Pope, qui a dégoûté Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé, Bradley Barcola et compagnie. Six arrêts. Comment ne pas évoquer le travail du milieu de terrain, l’ancien Lyonnais Bruno Guimaraes et les autres. «Ce sont de superbes ambassadeurs du club», s’est enflammé Eddie Howe, l’entraîneur de Newcastle, qui n’a d’ailleurs effectué aucun changement dans cette rencontre. Si près, si loin… Derniers au classement du groupe F, les Toons n’ont plus leur destin entre leurs mains avant de recevoir Milan.

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COUPS DE GRIFFE

Après PSG-Monaco, on avait ciblé le jeu au pied de Gigio Donnarumma. Le gardien italien avait en effet donné un but aux Asémistes sur une relance hasardeuse au pied, son péché mignon. Mais sur sa ligne, on connaît ses qualités. Celles d’un très grand. Problème ? C’est justement sur sa ligne qu’il a flanché mardi, repoussant une frappe anodine dans les pieds d’Alexander Isak pour l’ouverture du score (voir vidéo). Il n’a d’ailleurs pas été meilleur que vendredi dernier au pied. Ça fait beaucoup… On avait pourtant vu l’ancien Milanais imperturbable à San Siro. Un bon signe. Voilà la rechute.

En parlant de jeu de main, les penalties sifflés et… non-sifflés ont eu leur importance dans ce match. Trop. Surtout, personne n’a compris l’arbitrage de Szymon Marciniak. À la 72e, il ne sanctionne pas la main Lewis Miley dans la surface. Et à la 95e, il punit Tino Livramento. Dans les deux cas, le ballon vient à la main du joueur de Newcastle, après avoir ricoché sur une autre partie de leur corps. Dans les deux cas, le contact est involontaire. Pourquoi le Polonais, au sifflet lors de la finale de la Coupe du monde, a-t-il pris une décision différente ? Si vous demandez à Eddie Howe, M. Marciniak a été «influencé» par les Parisiens. Le pire, c’est qu’il y aurait sans doute dû y avoir un autre penalty sifflé plus tôt dans la partie, quand Anthony Gordon a déséquilibré le Parisien Achraf Hakimi dans la surface (69e). Parodie.

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«Le foot, ce n’est pas du basket», rétorque Luis Enrique lorsqu’il est questionné sur le manque d’efficacité parisienne et le nombre de tirs (31, dont 7 cadrés) de son équipe. On a quand même le droit de relever que les joueurs du PSG ont manqué d’efficacité dans la zone de vérité. C’est clair. «On doit être plus clinique», martèle Mbappé, qui en a manqué de belles. Dembélé aussi, sans parler de l’entrant Barcola, qui a toutefois eu le mérite d’animer une fin de match jusque-là soporifique. Il mange la feuille quand même… «Ce n’est pas la structure, l’organisation, c’est nous, les joueurs, il faut qu’on soit beaucoup plus appliqués devant le but. Dans ce genre de match couperet, on doit tuer. On a eu trop d’opportunités claires. Normalement, on doit gagner le match très largement», ajoute «KM». Avec des si…