À la veille de la fin des négociations commerciales annuelles entre distributeurs et industriels, de premiers retours sur les résultats attendus émergent. Invité sur Franceinfo ce mardi matin, Jacques Creyssel, le délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), a indiqué prévoir des augmentations de prix d’environ 10% dans les rayons alimentaires – mais pas que – à partir des prochains jours.

Constatant que les négociations avec les PME, «donc pour toutes les marques qui sont très largement françaises», ont abouti à des hausses «un peu en dessous de 10%», Jacques Creyssel a estimé que l’«on devrait être avec les grandes marques aux alentours de 10% à partir de début mars». «Mais ces hausses vont s’étaler dans le temps jusqu’à l’été, au fur et à mesure du renouvellement des stocks», a-t-il souligné sur l’antenne de la radio publique.

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«Tous les produits alimentaires» sont concernés, a précisé Jacques Creyssel, «mais aussi certains produits de droguerie, de parfumerie et d’hygiène». «Toutes les enseignes vont devoir répercuter ces hausses, mais elles vont essayer de limiter au maximum ces augmentations pour les consommateurs», a-t-il tenté de rassurer.

Un chiffre de 10% a également été avancé de l’autre côté de la table, par Jean-Philippe André, président de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania), ce mardi matin sur Franceinfo. «À peu près 70% des entreprises auraient déjà signé, avec des demandes de l’ordre de 10%», a indiqué le patron de l’organisation rassemblant les entreprises alimentaires françaises. «Dans les rayons, au niveau des étiquettes, est-ce qu’on aura obtenu ceci ? On le verra dans les prochaines semaines», a-t-il ajouté.

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Chez les enseignes de la grande distribution, que ce soit Lidl, Système U ou Auchan, leurs dirigeants ou porte-parole ont également indiqué ces derniers jours dans les médias tabler sur une inflation alimentaire d’environ 10% après les négociations commerciales avec les industriels. Celle-ci viendra s’ajouter à la hausse déjà massive observée dans l’alimentaire : en février, l’Insee estimait l’inflation à 14,5% sur un an, ainsi, dans sa dernière parution.

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