À l’occasion de la journée internationale du droit des femmes, des streamers ont décidé de se mobiliser au profit d’une association contre les violences faites aux femmes. Sur Twitch, un jeune homme de 21 ans connu sous le pseudo Lim_onade, a eu l’idée de créer «Zest Of Charity», un évènement caritatif à l’image du désormais célèbre Zevent. Pour mener à bien son projet, il a fait appel à Priscillia Routier Trillard, la fondatrice de The Sorority, une communauté défendant tous types de minorités. «L’idée m’est venue assez simplement, explique le streamer. J’ai toujours été sensible aux combats féministes alors j’ai voulu apporter ma contribution. J’ai connu The Sorority par le biais d’une amie, il y a un an et demi. Récemment j’ai contacté Priscillia pour lui faire part de mon projet, elle a tout de suite été partante alors on s’est lancé.»

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Le but de l’évènement est simple, récolter un maximum d’argent pour l’association grâce aux dons des spectateurs. Du vendredi 3 mars 18 heures au dimanche 5 mars minuit, soit durant 52 heures consécutives, les joueurs s’affrontent sur des épreuves allant d’un tournoi Mario Kart à un quiz de culture générale. Si les dons explosent, les joueurs s’engagent à relever des défis comme se raser la tête ou organiser une journée de nettoyage d’un quartier. Priscillia n’a «pas d’attentes particulières» en termes de dons. «Tout ce que je veux, c’est libérer la parole, que les gens osent en parler, que les femmes ne se sentent plus seules, c’est le but premier de la communauté», explique la fondatrice de The Sorority.

En 2019, après avoir fait un burn-out, Priscillia imagine cette communauté qui permettrait aux femmes et aux personnes issues des minorités de genre «d’assurer leur sécurité et de faire face à toutes les formes de harcèlement». «Pendant le premier confinement on a commencé à faire les premiers tests et ils ont porté leurs fruits dès le début», s’exclame Priscillia. L’application, utilisable dans le monde entier, totalise aujourd’hui plus de 130.000 téléchargements et près de 41.000 utilisateurs. La jeune femme ne compte pas s’arrêter là. Bientôt l’application s’étendra à d’autres associations, des lieux refuges vérifiés. Elle offrira aussi un accès dédié et certifiés aux professionnels de l’accompagnement et de la sécurité. «À l’avenir, l’idée est aussi d’ouvrir la plateforme aux jeunes à partir de 12 ans et aux hommes, après vérification des profils», conclut-elle.