L’ancien international néo-zélandais et ancien joueur du Stade Toulousain Byron Kelleher a été condamné ce lundi à 6 mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans par le tribunal judiciaire de Paris pour des violences conjugales à l’encontre de son ex-compagne. «Dans notre culture, la femme passe avant tout le monde», s’est défendu, en anglais, l’ancien demi de mêlée, surnommé «le bison» en raison de sa puissance sur les terrains de rugby.
Ces mots n’ont pas convaincu le tribunal qui a reconnu Byron Kelleher, 47 ans, coupable des faits qui lui étaient reprochés. Il devra en outre payer une amende de 1.000 euros et verser 800 euros à son ex-compagne au titre du préjudice moral.
En juin 2023, sous l’emprise de l’alcool – ce qu’il conteste – l’ancien All Blacks s’en était pris à sa compagne et mère de leur fils. Insultes, coups au visage et dans le torse égrène la présidente de la 24e chambre en exposant les faits. La plaignante raconte que son compagnon l’a trainée dans un couloir en lui tirant les cheveux.
«Je ne reconnais pas les faits», répond Byron Kelleher. «Ce n’est pas vrai», insiste-t-il. L’ancien joueur nie également avoir «un problème avec l’alcool». «Je bois comme tout le monde boit», dit-il. Le soir des faits, il reconnaît avoir simplement «bu quelques verres de vin rosé» avec un ami. Son ex-compagne explique qu’elle a dû se réfugier dans la salle de bain puis dans les toilettes pour échapper aux coups.
Son ex-compagne qui a déposé plainte plus d’un mois après les faits raconte à la barre qu’elle s’est «vue mourir». «Il me fait peur», dit-elle. D’autres faits de violences, pas retenus par le tribunal, auraient eu lieu, notamment lors d’un séjour du couple sur l’île Maurice ou encore à Monaco.
Byron Kelleher a eu maille à partir avec la justice déjà en 2009 à la suite d’une rixe survenue à Toulouse après un accrochage alors qu’il conduisait sous l’emprise de l’alcool. Il avait par ailleurs brièvement été placé en garde à vue en octobre 2013 pour «conduite en état d’ivresse» à Bordeaux. En 2017, il avait été condamné à 200 euros d’amende pour dégradations et violences conjugales commises en 2016 avec une autre femme.