La détermination des syndicats reste intacte, malgré l’étape majeure franchie par la réforme des retraites au Sénat. Mercredi soir, la chambre haute du Parlement, dominée par la droite, a adopté le fameux article 7, qui porte de 62 à 64 ans l’âge légal de départ en retraite. «Ça ne change rien, ça ne change rien dans la détermination et les mobilisations», a réagi Philippe Martinez ce jeudi matin sur France 2.
Le secrétaire général de la CGT souligne toutefois que la sixième journée d’actions mardi «a été la plus forte en termes de mobilisation dans les rues», avec 1,28 million de manifestants en France selon la police (3,5 millions selon la CGT). «La détermination est toujours là. Quand il y a une réforme aussi injuste, les salariés, les citoyens sont mobilisés plus que jamais», a ajouté celui qui passera la main à la tête de la centrale cégétiste à la fin du mois.
Deux autres journées de mobilisation sont d’ores et déjà prévues par les syndicats : l’une samedi et l’autre la semaine prochaine, le jour de la commission mixte paritaire entre les députés et sénateurs, qui doivent se mettre d’accord sur un texte commun sur la réforme des retraites. Elle devrait se dérouler mercredi 15 mars, donc en toute logique la journée d’actions devrait tomber mercredi. «Mais si la commission mixte paritaire est le 16 (mars), on fera le 15 et le 16», a fait savoir Philippe Martinez.
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De son côté, le gouvernement se félicite du vote de l’article 7 au Sénat, comme Stanislas Guerini, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, ce jeudi matin sur Public Sénat : «On est satisfait que ça avance, qu’on puisse aussi parler du fond du texte.» Il relève cependant un décalage entre les partis avec «une envie d’avancer et d’aller au fond des débats» pour la droite et «des tentations de ralentir le débat sur les bancs à gauche de l’hémicycle».
Pour Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, «le vote de cette nuit marque une étape supplémentaire». Au micro de Sud Radio ce mercredi matin, il concède que «cette réforme des retraites n’est pas là pour faire plaisir» mais que le texte a évolué depuis «les concertations préalables avec les syndicats».