Propos recueillis par notre envoyé spécial à Twickenham
Quel sentiment vous anime après ce triomphe ?Fabien Galthié : Beaucoup de joie, de plaisir, et aussi d’émotions. C’est émouvant vu le lieu. En ce moment, j’ai une pensée spéciale pour Bernard (Laporte)…
Vous avez pu partager cette victoire avec lui ?C’est fait… Nous l’avons fait.
Est-ce votre match le plus abouti depuis votre prise de fonction ?À chaud, c’est difficile de répondre, c’est notre 34e match. On avait décidé de sortir LE match aujourd’hui. Pour plein de raisons, on en avait envie… Mais il était impossible d’imaginer un tel résultat.
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Quelles sont vos principales satisfactions ?Les choix tactiques, les options choisies pour ce match… C’est un grand plaisir quand on voit que ça fonctionne, qu’on prend le match et qu’on les met en grande difficulté. Ça donne beaucoup de confiance. La pluie aurait pu nous perturber mais on a réussi à s’adapter. À reprendre le contrôle du match. C’est une journée parfaite à Twickenham. Et c’est très rare. Ce stade récompense la bravoure et ceux qui se livrent collectivement.
Qu’avez-vous pensé quand la Marseillaise a pris le dessus en tribunes ?On sent qu’on partage. Entre nous, mais aussi avec tous les gens qui nous supportent. C’est un sentiment collectif de succès. Nous avec eux.
Qu’avez-vous pensé de la performance de votre troisième-ligne ?Je pense d’abord à Anthony (Jelonch). Il a laissé son corps sur la ligne pour l’équipe. Je veux lui dédier la victoire. On a tous une pensée très, très forte pour lui. La troisième-ligne a été très bonne parce qu’il a contribué à la construire…
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Face à l’Angleterre, votre domination physique a été totale…C’est juste. On monte physiquement de round en round, un peu plus à chaque fois. Au 4e round, on est mieux que lors des trois premiers.
Dans les rucks également, il y a eu beaucoup de mieux.Oui, on s’est amélioré. Ce qui est bien, c’est que notre progression est linéaire
Quelle est l’importance de ce succès dans la perspective de la prochaine Coupe du monde ? On est dans la compétition. On n’a pas encore lâché le trophée. On a trébuché mais on veut toujours le gagner. En plein Tournoi, ce n’est donc pas le moment parler de la construction. Il reste encore un match très important (samedi prochain face au pays de Galles, NDLR). On pensera ensuite à la prochaine compétition, la Coupe du monde. Mais, bien sûr, tous les moments, toutes les émotions qu’on vit, qu’elles soient positives ou négatives, nous servent à progresser. Et on peut encore monter les curseurs à tous les niveaux.