HAUTS

505 jours. C’est le temps que l’attaquante du Paris Saint-Germain, Marie-Antoinette Katoto, est restée éloignée des pelouses de football suite à sa grave blessure aux ligaments croisés du genou, lors de l’Euro 2022 avec les Bleues. Présente dans un groupe professionnel pour la première fois depuis ce triste 14 juillet 2022, la native de Colombes n’était pas titulaire au coup d’envoi mais est entrée en jeu en lieu et place de Kenza Dali à la mi-temps (46e). Un changement de dispositif a donc été élaboré par Hervé Renard, passant d’un 4-3-3 à un 4-2-2 avec Le Sommer et Katoto en pointe. Un moyen de maximiser le potentiel offensif des Bleues qui ont bien mieux joué en seconde période grâce à Katoto qui a fait preuve de justesse, d’efficacité et de cohérence. Elle a même inscrit un but d’une magnifique tête croisée sur corner (84e, 3-0).

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C’est l’un des rares domaines où les Bleues se sont montrées constantes et régulières dans le positif. Lors de la première période en demi-teinte, le danger est surtout venu du jeu aérien sur coups francs et corners. La patte gauche de Selma Bacha, auteure de deux passes décisives ce soir, a été indispensable pour les Françaises. Sur l’ouverture du score d’Amandine Henry, la Lyonnaise a parfaitement tiré son coup franc sur le côté droit pour placer le cuir sur la tête de sa coéquipière. Même chose sur corner pour offrir une belle tête croisée à Marie-Antoinette Katoto. Sur l’ensemble de la rencontre, les joueuses de Hervé Renard ont eu un total de cinq corners joués et sept coups francs. Un moyen de se procurer des opportunités offensives lorsque les déchets techniques à la passe étaient trop présents.

flops

Malgré le score final qui est assez élevé, les joueuses ont réalisé beaucoup trop de déchets dans la création, ce qui reste un point négatif pour une sélection d’une statut des Bleues. Certes, la France a réalisé de solides premières minutes, marquées par un pressing solide sur le bloc autrichien. Malheureusement, la constance n’était pas au rendez-vous malgré une possession acquise. La rencontre a ensuite baissé en intensité et en qualité. Les Bleues peinaient à combiner efficacement et proprement entre elles. Les passes étaient souvent trop longues et mal ajustées dans cette première période, marquée par beaucoup d’erreurs commises et de déchets techniques, notamment dans les dernières passes. Le pénalty raté par Eugénie Le Sommer avant la pause en est la parfaite illustration (44e).

La soirée fut bien compliquée pour la défense autrichienne et la capitaine Sarah Puntigam a représenté tous les soucis des joueuses de Irene Fuhrmann. Elle a terminé la rencontre avec une dizaine de ballons perdus, souvent aux abords de sa surface sur des mauvaises relances. Pire encore, elle a offert un pénalty aux Bleues juste avant la pause. Fort heureusement pour l’Autriche, Eugénie Le Sommer ne l’a pas converti. Mais à l’image de ses copines de défense Marina Georgieva et Virginia Kirchberger, Puntigam n’a pas su remplir son rôle défensif en assurant une solide couverture. À noter qu’elle termine également le match avec aucune récupération, aucun tacle, aucun duel remporté et seulement un seul dégagement. Pour une capitaine, elle n’a pas non plus semblé très vocale et communicative avec son équipe. Coup dur pour l’Autriche et celle qui combine 136 sélections à 31 ans. Son expérience ne s’est clairement pas fait ressentir ce vendredi soir à Rennes, devant les 26 453 supporters français.