Scott Robertson a posé ses valises en 2003 du côté de Perpignan. Les attentes étaient importantes autour de l’ex-troisième ligne. Mais il n’aura jamais réellement retrouvé son niveau. Robertson aura disputé 54 matches, entre 2003 et 2006, dont 39 titularisations et cinq essais marqués en prime sous le maillot de l’USAP. «Razor» (rasoir en français) comme il est surnommé, se souviendra longtemps de son passage en France puisque son fils Macklan-Gaultier est né à Perpignan.
En 2015, Scott Robertson remporte, en tant que sélectionneur, le titre de champion du monde U20 à la tête des «Baby Blacks». Devenu entraîneur en chef des Crusaders en 2017, l’ex flanker va connaître de nombreux succès. Il va notamment remporter cinq fois la compétition avec ce club (2017, 2018, 2019, 2021 et 2022). À noter qu’en 2020, la saison avait été arrêtée par la pandémie de Covid. Robertson a construit une véritable machine à gagner, au point de devenir, aux yeux des supporters néo-zélandais, le candidat idéal au poste de sélectionneur des All Blacks.
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«C’est une tradition en cette fin de saison. Après chaque victoire on met la chanson »Hoo-hay Razor ». Là, les garçons ont commencé à la chanter et j’ai senti des pétillements dans les orteils. Alors j’y suis allé» avait déclaré Scott Robertson après son premier titre à la tête des Crusaders en 2017. Le Néo-Zélandais est en effet connu pour ses pas de breakdance lors des titres remportés. La discipline sera d’ailleurs au programme des Jeux Olympiques de Paris en 2024… De quoi lui donner des idées ?
Fort de tous ses succès, Scott Robertson a logiquement été approché par de nombreuses sélections. «Écoute, tu peux venir au cloud break de Tavarua et venir surfer quelques nuages, quelques barils, quelques grosses vagues là-bas et venir entraîner les Flying Fijians ; nous te le donnerons gratuitement, et tu pourras aider nos garçons à atteindre les quarts de finale» avait expliqué le président par intérim de la fédération fidjienne. En vain. Le Néo-Zélandais a décliné l’offre.
« Si les All Blacks ne veulent pas de moi, je pars à l’étranger», avait déclaré «Razor» il y a quelques saisons. Une déclaration, qui, à l’époque, avait fait polémique. Mais la fédération néo-zélandaise a tout fait pour que les négociations aillent au bout. Robertson a été nommé ce mardi à la tête de la sélection et remplacera Ian Foster après la Coupe du monde 2023 en France.