Hauts
L’arrière du Stade Français, auteur d’un doublé (7e, 72e), a grandement contribué au succès mérité de son équipe face au Stade Toulousain (27-12). Très en cannes, le numéro 15 des Soldats Roses a donné le ton de la soirée en s’illustrant sur le premier ballon du match avec un petit coup de pied par-dessus pour lui-même. La suite de sa rencontre ? Des franchissements, des prises d’intervalle et une pointe de vitesse qui a fait souffrir la défense toulousaine. Ses deux essais viennent récompenser sa performance quasiment parfaite, sans déchet ni mauvais choix. Barré est assurément l’homme de ce Classico, du moins sur le plan offensif.
Difficile de sortir une individualité du lot tant le travail collectif des Soldats Roses en défense a été colossal. Toujours au contact dans les rucks et très agressifs, les joueurs de Laurent Labit ont asphyxié ceux d’Ugo Mola, sans solution durant le premier acte. La séquence interminable au-delà de la 40e minute, conclue par une récupération parisienne devant la ligne, résume ce coup de force de la Pink Army. De Gabrillagues à Briatte, en passant par Hirigoyen et Halaifonua, tout le monde s’est mis au diapason ce soir à Paris. Une prestation majuscule qui permet aux pensionnaires de Jean-Bouin d’enchaîner un 5e succès de suite à domicile face à leur rival historique.
Décevant face au Racing 92, le demi de mêlée parisien a remis les pendules à l’heure dans ce Classico. Entré à la place de Weber dès la 43e minute, le vétéran de 37 ans a fait parler toute son expérience et sa science du jeu. Sa propreté ballon en main et sa roublardise ont profité au Stade Français. Très inspiré, l’ancien Castrais a envoyé à l’essai Laloi puis Barré en fin de partie. C’était du très grand Kockott ce soir.
Des flops
Titulaire à l’ouverture, le Toulousain a connu un déchet très inhabituel face aux perches, laissant cinq points en route malgré des positions de but plutôt dans ses cordes. Sinon, l’international français n’a jamais trouvé les solutions de passes face au bloc infranchissable des Parisiens. Reste à savoir si Ugo Mola continuera de l’utiliser en 10 dans les prochaines semaines ou s’il retrouvera sa place à l’arrière, où il brille davantage.
À l’image de toute la ligne arrière toulousaine, l’ailier de 25 ans a raté son match dans les grandes largeurs. Indiscipliné et coupable de plusieurs erreurs techniques, Tauzin ne pouvait pas espérer mieux ce soir avec une telle confusion dans son jeu. Il faut dire que ses partenaires, Chocobares, Retière et Ahki, ne se sont guère montrés plus inspirés. Les Toulousains, bien trop maladroits, repartent logiquement bredouilles de Paris.
Troisième revers de suite hors de ses bases pour le Stade Toulousain après Pau et Castres. Depuis le début de saison, les champions de France en titre n’ont remporté qu’un match sur cinq à l’extérieur (quatre défaites) et livrent des prestations loin des attentes. Battus dans l’impact et inefficaces en attaques, les joueurs d’Ugo Mola repartent à Toulouse, une nouvelle fois, frustrés. Prochain test chez les Harlequins en Coupe d’Europe le 17 décembre, après la réception de Cardiff samedi prochain.