Hauts
On attendait Griezmann… on a eu Joao Felix. Moins médiatisé que son homologue de l’Atlético à la forme éclatante, le Portugais a été l’atout numéro 1 du Barça face à l’Atlético (1-0). Au-delà de son joli but (29e), le joyau du Barça a été au four et au moulin, dans la construction, la récupération (8 ballons récupérés !) comme… dans la provocation (trois cartons jaunes sur des fautes subies). Le tout face à son ancien club… où il est censé retourner en fin de saison (il est prêté une saison). Ce qui ne l’a certainement pas empêché de célébrer.
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Une masterclass. Aussi bien dans le jeu sans ballon que sous pression, le trio Pedri-Gundogan-De Jong a régné dans l’entrejeu à Montjuic. Le défi physique attendu face à des joueurs de la trempe de Koke et De Paul n’a finalement pas eu lieu. La faute à une réorganisation tactique précoce mais surtout à un contrôle de tous les instants, du métronome Gundogan (113 ballons, record du match) aux plus audacieux Pedri et De Jong, flirtant parfois à la limite pour la beauté du geste. Ce même De Jong auteur d’un retour salvateur sur Griezmann en première période (37e).
Propulsé dans l’arène par la blessure de l’indéboulonnable Ter Stegen (blessé au dos), le gardien remplaçant du Barça a sauvé son équipe en fin de match. D’abord d’une parade exceptionnelle sur un coup franc non moins esthétique de Memphis Depay (84e) avant de rester ferme et droit, à la manière de Ter Stegen, devant Correa (90e 4). Deux points de sauvés pour un gardien de la Masia habituellement remplaçant ? Ce n’est pas sans rappeler la performance d’Arnau Tenas pour sa première avec le PSG, quelques heures plus tôt sur la pelouse du Havre (0-2).
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Des flops
Une grave crise de confiance ? Tandis que Felix régalait son monde à ses côtés, «Lewy» a passé une soirée noire, avec en point d’orgue un inexplicable raté dans la surface (86e). Avant cela, une tête manquée de près (10e) et un geste acrobatique autrefois létal mais cette fois envolé en tribunes (15e). Au total, zéro tentative cadrée sur cinq et une déconnexion du reste de ses partenaires, parfois trop prompts pour lui. Il n’est pas impossible d’imaginer que Xavi l’a invité à rester sur le terrain pour éviter des sifflets à sa sortie, lui qui attise toujours plus de critiques de la part de supporters catalans toujours plus nostalgiques de Luis Suarez. Il suffisait de jeter un œil sur X (ex-Twitter), véritable baromètre du supporteurisme, où son nom est rapidement apparu en «top tweet». Et pas pour ses exploits.
Forcément attendu, au regard de ses performances de premier plan depuis le début de saison (13 buts en 18 matches), le leader de l’Atlético de Madrid a eu droit à un traitement spécial de la part de ses anciens partenaires, contre qui il n’a toujours pas marqué depuis la fin de son passage raté (2019-2021). Loin d’être le moins bon joueur visiteur sur le terrain, c’est même tout l’inverse, le Mâconnais n’a pas eu son rayonnement habituel, muselé par la possession à outrance des locaux. Mais il a failli faire la décision avec des miettes, avec ses deux grosses occasions (37e, 60e). Une chose est sûre, son premier but en Liga contre le Barça attendra.
La comparaison avec l’arrière-garde du Barça est assez saisissante. D’un côté, la jeunesse au pouvoir d’un jeune mais non moins exemplaire capitaine (Araujo, 24 ans), de l’autre, un tandem Witsel-Gimenez pris à défaut sur chaque accélération. Tous deux avertis pour des grosses fautes sur Felix, les deux défenseurs auront symbolisé les difficultés du soir des Colchoneros, habituellement si solides devant leurs cages. À l’arrivée, cette courte victoire catalane traduit imparfaitement le calvaire défensif des hommes de Simeone, longtemps sauvés la criante inefficacité locale.