«Je vais être très franc. J’ai un regard sur le football féminin depuis 2014, en regardant les grandes compétitions, les équipes françaises qui ont régné sur l’Europe comme l’Olympique lyonnais. J’avais déjà dit à mon entourage que j’aimerais faire une compétition avec l’équipe de France féminine. Là on est servi. On a la Coupe du monde cet été et les Jeux Olympiques l’an prochain, qui plus est dans notre pays. On a un groupe de qualité et tous ensemble on peut faire de belles choses.»
«Dès que j’ai envisagé la possibilité d’être choisi, je me suis mis au travail. J’ai décortiqué beaucoup de matches avec mes adjoints. Je me suis penché sur les cas individuels pour me faire une idée des qualités et des défauts des joueuses. Après, avec nos convictions, on a essayé d’établir une liste.»
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«Ça a été très clair pour moi. J’ai suivi l’actualité. Ensuite, la FFF m’a remis une liste de joueuses présélectionnées, très vaste où figuraient toutes les joueuses. J’ai donc estimé qu’elle m’a donné le feu vert pour sélectionner qui je voulais. Après, ce qui s’est passé avant, ça ne me regarde pas. Je me focalise sur le présent et le futur. On peut rendre hommage à Corinne Diacre. Maintenant c’est une page qui se tourne. [Aux journalistes] Comme vous êtes nombreux aujourd’hui, j’espère que vous le serez encore. J’espère contribuer à l’essor du football féminin.»
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«On va revenir dans le passé. J’ai fait une année en N3, deux en N2 et National, des passages à Sochaux et Lille. Je ne sors pas de n’importe où. J’ai fait ma formation avec la DTN et j’ai toujours été très fier d’être français. Comme chaque entraîneur, j’ai eu des hauts et des bas. Je suis mon chemin. J’ai travaillé. Partout où je passe, j’essaie de donner la meilleure image possible. On m’aime ou on ne m’aime pas. L’important c’est d’aller de l’avant. Le plus beau dans une carrière, c’est de remporter des titres. Aujourd’hui on a une belle possibilité de le faire. On ne sera pas les favoris mais on va tout mettre en œuvre pour que ça se passe.»
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«J’ai surtout appelé les blessées, car il faut leur faire savoir qu’on les considère. Pour celles qui seront présentes [dans la liste], elles n’auront pas besoin de messages téléphoniques.»
«J’ai toujours pour habitude de prévenir les intéressé(e)s avant la presse. Donc je vais d’abord avoir une discussion avec elle pour prendre le pouls de cette équipe. J’ai hâte. On a des qualités et du dynamisme pour bien faire. On est motivé. On peut réussir de grandes choses si on est uni.»
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«Pour la Coupe du monde, la liste sera de 23 et pas de 26 noms. C’est bien de pouvoir se rendre compte, de connaître le ressenti. Il y aura des places à gagner. Ce n’est pas une liste fermée. J’estime qu’elle est bien équilibrée : du talent, de la jeunesse et beaucoup plus d’expérience.»
«Sans révéler de grandes choses : elle a une expérience incomparable avec huit Ligue des Champions. À Lyon, la concurrence est rude au poste d’avant-centre mais elle est capable d’évoluer dans d’autres registres ou de devenir un joker de luxe. On a besoin de son expérience et son intelligence dans le jeu. Comme on dit : welcome back !»
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«Marie-Antoinette est une joueuse importante. J’aimerais qu’elle puisse être avec nous lors de la Coupe du monde. Je vais la rencontrer dans les prochains jours. Je lui dirai que je compte énormément sur elle. J’ai appelé Amandine Henry. Pour savoir comment elle allait, son état d’esprit. Elle est en phase de retour. Elle fait partie des joueuses susceptibles d’être sélectionnées pour le Mondial.»
«Je vais vous faire une réponse politique [rires]. Je n’étais pas là, j’étais en Arabie saoudite. Non, je ne me défile pas. Non, c’est un choix avant tout sportif. Après, quand on fait un groupe, il faut prendre en compte beaucoup de paramètres.»
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«La vitesse, c’est un élément important dans le football moderne. Un milieu de terrain avec de jeunes joueuses pour apporter du dynamisme. Et être conquérante, un pressing assez haut, une pression constante.»
«On ne se comporte pas de la même façon avec un groupe féminin qu’avec un groupe masculin. J’ai quatre filles à la maison, notamment la plus vieille qui a 34 ans. Il va falloir créer un groupe uni. On est ensemble. Il faut y aller petite touche par petite touche, découvrir chacune d’entre elles.»
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«Je pense que les objectifs sont clairs : être, au minimum, dans le dernier carré du Mondial et des JO. Et on m’a dit : « si vous avez l’opportunité de gagner, surtout ne vous en privez pas ». Ça tombe bien, je suis venu pour ça ! »
«Il y a beaucoup de progrès à faire sur le football féminin. Sur la réalisation des matches notamment. Il faut une exposition plus grande. On a besoin des médias.»