Le match Agen-Nevers, ouvrant la 29e journée de Pro D2, a été interrompu jeudi soir à la suite d’une coupure de courant volontaire revendiquée par la CGT Energies 47 qui a plongé le stade Armandie dans le noir. À la 51e minute, alors que Nevers menait au score (14-10), les projecteurs d’Armandie se sont éteints suite à une coupure de courant dans le quartier avoisinant le stade. Quelques instants plus tard, cette action de protestation a été revendiquée par la CGT Énergies 47.
Le maire agenais Jean Dionis a immédiatement exprimé sa colère sur Twitter : «Irresponsable, dangereux… Ras le bol de ces comportements inadmissibles !» Ajoutant dans la foulée qu’il n’allait pas en rester là : «Nous porterons plainte pour comportement dangereux dès demain.»
Ce vendredi, la Ligue nationale de rugby a réagi à cet «acte de malveillance qui a entraîné une coupure de courant lors du match» : «La LNR condamne cet acte qui a mis en danger la sécurité des 8.700 spectateurs présents dans le stade et des acteurs de la rencontre, en les plongeant dans l’obscurité pendant de longues minutes, avec toutes les conséquences que cela aurait pu avoir.» Et l’instance d’ajouter que : «Cette situation a fortement perturbé ce match à fort enjeu sportif, et aurait pu aller jusqu’à entraîner l’obligation de le rejouer, à une journée de la fin de la saison régulière de Pro D2, et ainsi impacter l’ensemble de la fin de la compétition.»
À lire aussiD’un pré à l’autre pour Jessy Trémoulière, l’icône des Bleues
La LNR explique qu’elle «suivra évidemment attentivement et en étroite collaboration avec le club et les autorités l’enquête sur ces faits et se réserve le droit de saisir les juridictions compétentes. Nous en appelons à l’esprit de responsabilité de chacun sur le respect de la sécurité des acteurs des rencontres et des spectateurs, et plus largement au respect des clubs qui sont engagés dans les compétitions.»
Dans les colonnes du Petit Bleu d’Agen , la CGT a revendiqué une nouvelle fois son action, par la voix de Guillaume Floret, responsable à la fédération CGT des mines et de l’énergie. «Ce sont les travailleurs en lutte qui ont décidé collectivement de cette action. Elle a été envisagée en début de semaine, mais où et quand agir ? Il fallait envoyer un nouveau message à Macron, qui nous parle de 100 jours d’apaisement, alors qu’il y aura 100 jours de casseroles, 100 jours de ministres exfiltrés face aux manifestants et 100 jours de sobriété énergétique. Nous avons décidé d’agir lors du match de rugby, car une pause de 30 minutes qu’est-ce dans une vie comparé à deux années perdues ?»
À lire aussiCoupe du monde de rugby : «On a tiré les enseignements de la finale de la Ligue des Champions», insiste Jacques Rivoal
Face à la grogne qu’a suscitée cette coupure de coupure, le syndicaliste ajoute : «Nous n’agissons pas contre la population ou les riverains, ajoute le syndicaliste, mais il peut en effet y avoir des dommages collatéraux. On ne coupe pas par plaisir, mais dans le cadre d’une lutte. Nous avons conscience du mécontentement, mais nous assumons cette prise de risque. Nous, nous sommes les porte-voix, et les travailleurs sont solidaires. Je pense évidemment que c’est le cas chez Upsa : les salariés ont bien compris notre combat, qui est le leur. Nous ne nous battons pas que pour la défense du régime spécial, mais pour tous les salariés.»
À VOIR AUSSI – Diaz, Fékir, Traoré : les plus beaux buts de l’OL face à Strasbourg