Encore raté. Malgré une avance de 13 points en fin de première période et une belle adresse de loin (40,5%), les Spurs sont tombés face à Chicago (112-121) la nuit dernière, au Frost Bank Center. 16e défaite de suite pour le club texan, un record dans l’histoire de la franchise. «Les gars se sont battus mais dans le dernier quart, les équipes haussent le ton défensivement et on n’a pas su continuer à scorer, analyse Gregg Popovich. On passe au suivant, il faut avancer. Leurs 24 rebonds offensifs nous font mal. Les rebonds, c’était la pire partie dans notre match. Mais beaucoup de gars progressent. On ne peut toutefois pas oublier les bases, le rebond en fait partie». Les Bulls en ont capté 12 de plus que les Spurs. Ce n’est toutefois pas de la faute de Victor Wembanyama, qui a terminé avec 21 points, 20 rebonds et 4 contres. Le Français devient le plus jeune joueur à compiler au moins 20 points/20 rebonds dans toute l’histoire de la NBA. fort, mais pas suffisant au final…
«Il continue d’impressionner», a résumé son coéquipier Tre Jones (18 pts, 9 pds) face à la presse. «Pour moi, ça n’a pas vraiment de valeur si c’est dans une défaite mais c’est un accomplissement, a dit le Français au sujet de son record de précocité. J’espère que je pourrai y repenser comme une bonne performance un jour.» En attendant, c’est la déception qui prime… Et d’ajouter : «On doit s’attendre à une réaction quand les adversaires sont derrière, comme c’était le cas à la mi-temps. Notre première période a été plutôt solide, notamment sur le plan défensif. Dans un match, il y a des hauts et des bas, mais nos bas doivent être moins bas». Ce serait une bonne idée.
Cinq autres joueurs à 20 points et plus dans ce match, dont un côté Spurs, Keldon Johnson (20 pts), et quatre pour Chicago, Coby White (24 pts), Nikola Vucevic (21 pts, 16 rbs), DeMar DeRozan (20 pts, 10 pds) et Patrick Williams (20 pts). Trop pour le club d’Alamo City, qui n’a plus connu les joies de la victoire depuis le 2 novembre dernier, à Phoenix. Ça fait très long…
Les Bulls ont mené 1-0 et 5-3. C’est tout. Ils ont couru après le score pendant le reste de la première période, prenant un éclat dans le deuxième quart (62-49, puis 63-52 MT). Première période quasi parfaite pour les locaux, avec 50% à trois points. Même si on n’a finalement pas vu ce cinq très souvent en action, «Pop» a changé sa première unité pour la deuxième fois de suite, avec Zack Collins et Cedi Osman sur le banc, Jeremy Sochan de retour parmi les titulaires et le dénommé Malaki Branham pour accompagner Johnson, Darius Vassell (11 pts, 4/15) et «Wemby», ce dernier démarrant au poste de pivot. Ce qui lui a permis de faire un sacré chantier : déjà 10 points, 11 rebonds et 2 contres à la pause, en 13 minutes. Régalade pour le Français avec ce spin-move pour se dégager du marquage d’Andre Drummond et dunker sur un lob de Jones. À la question de savoir si on reverra Wembanyama en 5 avec quatre extérieurs, «Pop» ne fait d’ailleurs pas de suspense : «Absolument, oui». «On teste des choses, on va voir si ça marche», a commenté l’international tricolore au sujet de ces changements dans le cinq.
Évidemment, les Spurs ne seraient pas les Spurs sans un trou d’air dans le troisième quart (68-58, puis 68-69). Fautes bêtes, pertes de balle mystérieuses… Classique. Wembanyama sonnait la révolte et il y avait toujours un trois points qui tombait dedans pour donner de l’air, mais Chicago faisait désormais la course en tête (81-87, puis 83-87 fin 3e QT).
Tout à refaire. Malgré sa maladresse, de loin (0/4) mais pas que (8/20 à la fin du match), le numéro 1 de la Draft n’en avait pas terminé de martyriser les Bulls dans la peinture. Lesquels Bulls perdaient rapidement Alex Caruso, touché à la cheville droite en marchant sur le pied d’un coéquipier, (90-89), mais pas leur adresse, notamment White, puis Torey Craig. «SA» dos au mur avec 3’36 à jouer (106-114). Mais «SA» qui piochait en attaque désormais. Un peu d’espoir avec les triples de Johnson, mais ça ne durait pas (109-119). L’expérience de DeRozan et compagnie payait (112-121 score final).
«Bien sûr que ça fait quelque chose, grince Victor Wembanyama au sujet de ce record de 16 défaites de rang. Tout va bien dans la vie mais c’est le seul bémol, pour l’instant. C’est dur. Je ressens la difficulté mais jamais d’abattement. Il faut être patient, pas le choix.» À suivre pour les Spurs, un duel face à une équipe à leur portée, Houston. Une équipe qui vient toutefois de réaliser un exploit sur le parquet de Denver (106-114). Ce sera lundi au Toyota Center.