Malgré la victoire (4-2) à Lorient, dimanche, pour la 15e journée de Ligue 1, l’entraîneur de Marseille Gennaro Gattuso s’est dit «très énervé» par la seconde période de ses joueurs qui n’ont pas assez maîtrisé à son goût.
«Je suis très content de la victoire mais je suis très énervé, très remonté à cause du développement de la rencontre», a clamé l’Italien après le match. «On a vu une grande équipe en première période, mais en seconde on n’a pas fait suffisamment. Dans le football, il faut maîtriser ses matches et c’est devenu un peu notre défaut», a-t-il déploré.
Disposé en 3-5-2, et bien aidé par la passivité de la défense lorientaise, Marseille a livré un récital offensif pendant les 45 premières minutes et aurait pu rejoindre les vestiaires «à 7-1» et non 4-1, a jugé le coach.
«Déjà, je n’étais pas content du but qu’on concède à 3-0. On le concède de façon beaucoup trop passive», a-t-il souligné. Il avait d’ailleurs jeté sa parka de rage sur la pelouse à ce moment-là (41e). «Je suis bien placé pour parler de ces choses-là parce que j’ai perdu une finale de Ligue des champions contre Liverpool après avoir mené 3-0 à la mi-temps», en 2005, a-t-il rappelé.
«Je leur ai dit à la mi-temps de faire attention, de continuer», mais en dépit de cet avertissement, «il y a eu un petit peu d’égoïsme, un peu moins d’efforts, c’est là où on a péché», a jugé Gattuso. «Dans le football, on ne peut pas rigoler, se reposer sur ses lauriers. Je crois au dieu du foot et rien que pour ça, il faut rester sérieux», a encore poursuivi l’entraîneur. Il a toutefois accordé un satisfecit à Pierre-Emerick Aubameyang, auteur de deux buts, portant à sept son total sur les quatre derniers matches. «Vous savez, dans ma carrière et en tant qu’entraîneur, j’ai croisé beaucoup de joueurs et je peux vous dire que c’est un vrai professionnel», a expliqué l’Italien, louant le travail du Gabonais.
«Je lui avais dit que son moment viendrait et son moment est venu, on est en train de voir le vrai Pierre-Emerick et je pense qu’il ne pouvait pas en être autrement», a-t-il conclu.