La justice britannique a refusé jeudi de lever temporairement les sanctions liées à la guerre en Ukraine visant le pilote russe Nikita Mazepin, qui ne pourra donc pas se rendre au Royaume-Uni pour discuter avec des équipes de F1.
Nikita Mazepin, 24 ans, avait été évincé de l’écurie de Formule 1 Haas après l’invasion russe en Ukraine. Il avait intégré en mars 2022 la liste des personnalités russes sanctionnées par Londres, au même titre que son père Dmitry Mazepin, propriétaire et PDG du fabricant de produits chimiques Uralchem.
Nikita Mazepin avait également été sanctionné par l’Union européenne mais le président du Tribunal de l’UE avait rendu en mars une ordonnance suspendant une partie des sanctions visant le pilote pour lui permettre de concourir en F1.
Alors qu’il cherche une nouvelle écurie, Mazepin a entamé des poursuites contre Londres pour que les sanctions britanniques (gel des actifs, interdiction de se rendre dans le pays) soient levées. Une audience doit avoir lieu en juillet. En attendant, ses avocats ont demandé une levée temporaire des sanctions, ce que le juge a refusé jeudi.
Le juge s’est dit «tout à fait convaincu» qu’une levée provisoire de sanctions n’était pas opportune. Sans écurie, Mazepin n’a pas concouru en F1 depuis l’invasion de l’Ukraine. Il voulait se rendre au Royaume-Uni pour négocier sur place avec des équipes.
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Le gouvernement britannique considère que Nikita Mazepin est «associé» à son père, qui a pu obtenir les faveurs du gouvernement russe en étant à la tête «d’une entité exerçant des activités dans le secteur chimique – un secteur d’importance stratégique pour le gouvernement russe.»
Dmitry Mazepin soutient la carrière de pilote de son fils depuis ses débuts. En 2021, Nikita Mazepin avait intégré la F1 au sein de l’écurie Haas, arrivant avec un tout nouveau sponsor pour l’écurie: le géant russe des engrais Uralkali, dont Dmitry Mazepin est actionnaire via Uralchem.