Envoyé spécial à Saint-Sébastien
«On est forcément déçu. C’est la troisième demi-finale de suite que l’on perd. On a appris encore. Sur ces quatre dernières années, on est probablement la troisième meilleure équipe française mais on voit qu’on a encore un petit « gap » à franchir pour pouvoir « matcher » avec ces équipes-là et jouer le titre.»
«Je ne suis pas sûr (que cela nous ait pénalisés). Il y a quelques situations que l’on peut mieux négocier. Avec un peu plus d’expérience, ce sera des choses qu’on ne fera peut-être pas la saison prochaine. On aurait pu peut-être un peu plus coller au score. En seconde période, on se bat un peu pus, on les emmène à la rupture. Mais ils arrivent à repasser trois points et ils nous remettent à distance.»
«À un moment donné, ils sont à quatorze (après le carton jaune de Paul Boudehent, NDLR) et on entre dans un échange de « ping-pong rugby » qui ne leur va pas bien du coup. On aurait aimé capitaliser là-dessus mais on ne l’a pas fait. Après, il y a d’autres erreurs, notamment sur les ballons portés, où on défend très mal, il ne faut pas se le cacher. Il y a des choses à améliorer.»
«Au niveau du rugby, je n’ai pas l’impression qu’on n’a pas vu grand-chose. Devant, on n’a pas assez bougé, pas assez proposé de choses à nos trois-quarts. On va revoir ce match pour nous appuyer dessus la saison prochaine. De cette saison, on a beaucoup de choses à retirer car on a eu du caractère pour arriver jusque-là. On s’est battu parce qu’en novembre (licenciement de Christophe Urios, NDLR), beaucoup de messieurs qui ont les micros ici pensaient qu’on serait douzièmes à la fin de la saison et on y est quand même (en phase finale). On sait que l’on peut compter les uns sur les autres. Cela n’a pas été une saison pour rien. On se l’était promis que ce ne serait pas une saison pour rien, on l’a fait. Maintenant, on sait que le très haut niveau, Toulouse, La Rochelle, c’est autre chose encore. On a encore un cap à passer.»
«Je retiens que cela fait trois ans que l’on se qualifie (en Top 14 ou en Champions Cup). Le club a progressé, on est en marche. On a tenu des standards en allant en demi-finale dans les compétitions que l’on a jouées. Le club ne l’avait jamais fait avant. On a eu un cycle de quatre où l’on a progressé. Maintenant, on est sur le bon chemin, on a pris de l’expérience, il faut le retenir. Mais il faut maintenant basculer sur une autre étape. L’étape d’après, c’est jouer des finales et gagner des titres. Je me dis que l’on est en bon chemin.»
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«En fait, depuis quatre, chaque équipe que l’on rencontre en phase finale (de championnat ou de Coupe d’Europe) est championne. Est-ce que cela va se confirmer ? On va voir pour La Rochelle. Ce serait bien pour un joueur comme Romain Sazy. C’est une carrière que j’admire : il est resté dans son club pendant des années, c’est un peu ce que j’essaie de faire à Bordeaux. Il a soulevé deux Coupes d’Europe, cela m’inspire beaucoup. J’espère pour lui qu’il soulèvera un Brennus.»