Diverses sources (RMC Sport, L’Équipe, AFP…) s’accordent ce mercredi : l’Olympique de Marseille et Marcelino se sont tapés dans la main. L’entraîneur espagnol de 57 ans devrait succéder à Igor Tudor, et ce même s’il n’était que le troisième choix derrière Marcelo Gallardo et Paulo Fonseca. Cela ne veut pas dire qu’il n’a pas ses partisans à l’OM, au contraire.
On imagine déjà la mine réjouie de Pablo Longoria, président de l’OM, lorsqu’il présentera Marcelino à la presse. Le dirigeant a travaillé avec lui à Valence, entre 2018 et 2019. Il en est tombé amoureux. «Je ne pourrai jamais être objectif parce que c’est un ami, confiait Longoria au journal Marca en novembre dernier. Il peut réaliser tout ce qu’il veut et il sera très bon. Il peut accomplir n’importe quel travail qu’il entreprend grâce à son dévouement, son intelligence, ses compétences et ses idées très claires.»
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L’ancien milieu qu’il est n’a jamais quitté son pays natal, que ce soit lors de sa carrière de joueur ou d’entraîneur. Mais il l’a bien arpenté. De Gijon à Santander en passant par Saragosse, il a fait ses armes en D2 espagnole avant d’enchaîner des clubs prestigieux dès 2011 : le Séville FC, Villarreal, Valence puis l’Athletic Club. Il a rendu le tablier à Bilbao en mai 2022. «Je ne vais plus accepter le fait d’avoir un coach qui ne parle pas français à la fin de la saison», a prévenu Longoria il y a 2 semaines.
Rendez-vous en terre inconnue pour Marcelino. Malgré ses plus de 1.000 matches confondus comme joueur et entraîneur, le natif de Villaviciosa, dans les Asturies, n’a jamais mis les pieds en France. Il a pourtant coaché 36 rencontres en Ligue Europa et 6 en Ligue des champions, sans jamais croiser la route d’un club tricolore.
Oubliez la défense à trois d’Igor Tudor. Marcelino est (un peu) à l’ancienne. L’Espagnol aime le 4-4-2 classique, il apprécie les ailiers traditionnels même s’il lui est arrivé de s’adapter. «Je ne crois pas qu’on va continuer à jouer avec un marquage individuel», indiquait Longoria. Ça tombe bien : Marcelino préfère la zone.
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L’Espagnol n’est pas fan du pressing intense comme le prônait Tudor, même s’il recherche, comme le Croate, une verticalité constante, un jeu agressif vers l’avant. Au global, Marcelino n’est pas réputé pour «un jeu offensif» comme le réclamait récemment Longoria pour l’avenir de l’OM. Reste à voir comment il s’adaptera à l’effectif déjà en place.
C’est un fait, Marcelino n’a pas gagné grand-chose. Mais les équipes qu’il a entraînées n’étaient pas vraiment conçues pour ça. Élu coach de l’année avec Valence en Liga 2017-18, il y a décroché la Coupe du Roi la saison suivante. Il a aussi soulevé la Supercoupe d’Espagne avec l’Athletic dès son arrivée en 2021, se payant le Real Madrid puis le Barça. En Europe, ses demi-finales de Ligue Europa avec Villarreal (2016) et Valence (2019) demeurent ses meilleurs parcours. À Marseille, il trouvera un club qui attend un trophée depuis onze ans.