Dans le match des artères européennes, Paris se classe troisième derrière la Kalverstraat d’Amsterdam et la Gran Via de Madrid. Mais ce baromètre ne mesure que la hausse de la fréquentation. Celle de la plus célèbre avenue néerlandaise a augmenté de 30% de juin 2022 à mai 2023, à 726 000 passants, là où les Champs-Élysées ont vu une progression de 15%, à 1 million. Cette étude menée par Mytraffic, leader dans l’analyse des flux, et Cushman

En termes de loyers, la célèbre avenue qui relie la place de la Concorde à l’Arc de Triomphe, est numéro un : il faut débourser 16.350 euros au mètre carré pour y tenir boutique, contre 7000 livres le mètre carré sur Oxford Street à Londres, 2500 euros le mètre carré sur la Kalverstraat d’Amsterdam et 2830 euros sur la Gran Via de Madrid.

Sur les Champs-Élysées, la dualité traditionnelle entre trottoirs impairs, abritant les boutiques luxueuses, et pairs, aux commerces moins chics, s’est vue remplacée. L’opposition se fait désormais entre le haut et le bas de l’avenue. Ainsi, les maisons de luxe telles que Kering, Richemont et LVMH renforcent leur présence dans la partie haute de l’avenue, tandis que le bas prend des airs sportifs, à un an des Jeux Olympiques de Paris. Les marques de sport telles que Lululemon ou le Foot Locker, y ont pris leurs nouveaux quartiers. Adidas ouvre son nouveau flagship (navire amiral) dans la galerie des Champs. Nike est, lui, un peu plus haut.

Les marques aussi bien de luxe, de sport et de prêt-à-porter sont prêtes à payer le prix fort pour s’offrir un emplacement idéal. «Il y a une dynamique exceptionnelle sur les Champs-Élysées», réagit Christian Dubois, international Partner chez Cushman

Depuis l’avènement de l’e-commerce, «ceux qui annonçaient la mort du commerce physique se sont trompés», souligne Robert Traver, directeur monde du EMEA retail à Cushman