C’est une année au Parlement qui se clôture par une récompense. La porte-parole des députés Renaissance Prisca Thévenot, 35 ans, est devenue jeudi secrétaire d’État à la Jeunesse et au Service national universel (SNU). Remplaçante de Sarah El Haïry, nommée à la Biodiversité, l’élue des Hauts-de-Seine a su s’imposer comme une figure clef de la majorité à l’Assemblée nationale.
Habituée à diffuser la parole du camp Macron sur les plateaux télé et radio, Prisca Thévenot s’est fait peu à peu connaître pour sa pugnacité et son ambition. «Faire une matinale, ça fait une stature. Faire un plateau à 19 heures, ça fait de l’audience», a-t-elle confié au Figaro en mai dernier.
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Depuis sa première élection l’année dernière à l’Assemblée, où elle a siégé à la commission des Affaires sociales, Prisca Thévenot s’est plutôt fait connaître sur les questions d’égalité entre les femmes et les hommes. C’est pourtant le très sensible dossier du SNU qui lui échoit. Avec la mission de généraliser ce dispositif controversé, promesse de campagne d’Emmanuel Macron.
Née à Strasbourg de parents d’origine mauricienne, l’ancienne directrice d’un centre d’appels fait partie d’une nouvelle génération des figures de la macronie. Candidate en 2017 au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), où elle a finalement été battue par la députée communiste sortante, elle a fini par décrocher un siège cinq plus tard dans la très favorable circonscription de Meudon (Hauts-de-Seine).
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Figure identifiée de la coalition présidentielle, Prisca Thévenot a subi au printemps des «casserolades» lors de ses déplacements, en pleine contestation autour de la réforme des retraites. Elle a fait de la riposte aux Insoumis l’une de ses spécialités. «L’extrême gauche refuse d’appeler au calme. Elle y voit une occasion rêvée de répandre son fantasme de chaos», a déclaré la macroniste, lors des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel à Nanterre. Désormais en charge du SNU, elle sait d’avance qu’elle devra répliquer à une gauche largement hostile au projet du gouvernement.