44. C’est le nombre de minutes qu’il a fallu attendre pour voir un tir lorientais au Moustoir. De quoi mettre en relief le succès de Strasbourg dans le Morbihan (1-2). Les Alsaciens ont maîtrisé leur sujet pendant près d’une heure, se facilitant la tâche après un quart d’heure de jeu. Junior Mwanga a fait la différence côté gauche avant un centre en retrait, parfaitement repris par Dilane Bakwa aux 16 mètres (14e, 0-1). Sifflés à la mi-temps, les Merlus ont tardé à réagir, concédant un second but sur une belle frappe du meilleur buteur lorientais en L1 de l’histoire, Kevin Gameiro (49e, 0-2).
Il a fallu un brin de réussite pour relancer Lorient. Sur une frappe contrée de Romain Faivre, Bamba Dieng a été le plus prompt pour devancer Matz Sels en renard des surfaces (53e, 1-2). Petit à petit, Strasbourg, qui a perdu Abakar Sylla, Thomas Delaine et Lebo Mothiba sur blessure, a reculé et laissé les Merlus faire le jeu. Pour un contenu encore bien maigre. Jessy Deminguet et Angelo ont chacun eu la balle de match en faveur du Racing (90e), un gâchis qui n’a rien coûté. Lorient s’enfonce dans la crise avec une 17e place de relégable. Après sa victoire contre Le Havre une semaine plus tôt (2-1), Strasbourg enchaîne et passe 9e.
Après 6 matches sans victoire, Montpellier a enfin vu la lumière au bout du tunnel. Le MHSC s’est péniblement imposé sur la pelouse de Metz (0-1), amplement logique à la vue de la première période. Maxime Estève, de la tête sur un corner de Téji Savanier, a lancé les siens (9e). Sans un grand Alexandre Oukidja, qui s’est envolé sur un coup franc de Savanier (31e) et a remporté face face-à-face avec Akor Adams (33e), les Grenats auraient eu vite fait de couler devant leur public.
Paradoxalement, c’est quand le brouillard a gagné le stade Saint-Symphorien, après la pause, que Metz s’est mis à y voir plus clair. Une demi-volée de Kevin N’Doram aux 16 mètres a trouvé Benjamin Lecomte (61e), tout comme une tête de Simon Elisor sur corner, déviée par Lecomte sur sa barre (69e). C’est ensuite Joris Chotard qui a fait office de gardien, repoussant sur sa ligne une frappe messine après une partie de billard (74e). Metz a poussé, en vain. Troisième défaite consécutive pour le promu lorrain, 14e au classement. Le MHSC, lui, est 12e.
Ils joueront les barrages pour les 8es de finale de Ligue Europa en février, mais ça ne fait pas d’eux des cadors de Ligue 1 en ce moment. Toulouse a concédé le match nul (0-0) sous le soleil et devant ses supporters ce dimanche, frustré par des Rennais en manque de repères. L’entame équilibrée a vite laissé place à une domination toulousaine, à l’image de Thijs Dallinga et Cristian Casseres contrés par la sortie de Steve Mandanda puis le sauvetage d’Arthur Theate (19e). Mandanda qui, à 38 ans, a été digne du brassard de capitaine qui habillait son biceps.
Le champion du monde 2018 a repoussé une frappe de César Gelabert, pourtant en bonne position (23e), et a détourné un coup franc cadré de Vincent Sierro (76e). Rennes, toujours orphelin de Benjamin Bourigeaud, a bien failli réussir le hold-up, mais Guillaume Restes a repoussé la tête de Christopher Wooh sur corner (90e 3). Les Bretons, 13es de L1, restent devant le TFC, 15e, au classement. Mais ce n’est pas à ce rythme qu’ils rejoueront l’Europe la saison prochaine.