L’historienne et première femme à la tête de l’Académie française Hélène Carrère d’Encausse est décédée ce samedi 5 août à 94 ans. «Historienne majeure, elle fut la première femme Secrétaire perpétuel de l’Académie française. Comme elle, son legs est immortel», a réagi le président de la République Emmanuel Macron sur Twitter, rebaptisé X. «Attachée à la patrie qui l’a vue grandir, à sa langue et son patrimoine, elle deviendra Française à 21 ans», a-t-il également noté.
Pour la première ministre Élisabeth Borne, «Hélène Carrère d’Encausse était une historienne habitée par la passion de la vérité». «Femme engagée et grande écrivaine, elle a puisé dans ses racines un témoignage littéraire incontournable sur la Russie et l’URSS», a-t-elle indiqué sur Twitter.
«Immortelle elle était. Immortelle elle restera», a écrit sur Twitter l’actuelle ministre de la Culture Rima Abdul Malak. «Hélène Carrère d’Encausse a vécu, jusqu’au bout, pour défendre la richesse de la langue française avec une énergie fédératrice. Européenne convaincue, elle était libre et tenace dans ses engagements. Reconnaissance perpétuelle».
«Elle a dédié sa vie à la défense de la langue française et a inlassablement promu la francophonie», a poursuivi – toujours sur Twitter- le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et ancien ministre de la Culture Franck Riester. Le nouveau ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal a rendu hommage à une «grande historienne, immense pédagogue, attachée à une certaine idée de la France et de l’Europe». «Sa passion à défendre la langue française, son engagement pour la transmission des savoirs, resteront pour nous un modèle, une boussole», a-t-il continué.
«Vous le disiez si bien madame Carrère d’Encausse “Ce n’est pas nous qui sommes immortels, c’est la langue française.” Vous le serez, comme tout ce que vous nous avez transmis», a pour sa part écrit la ministre déléguée aux Petites et Moyennes Entreprises Olivia Grégoire.
L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a salué une «historienne brillante et [une] femme d’engagement qui aura consacré sa vie à la défense de la langue et de la culture française». «C’est aussi à l’amie si chère à mon cœur et dont la fidélité ne m’a jamais fait défaut à qui je veux rendre hommage ce soir», a-t-il ajouté.
«On avait tous une véritable admiration et affection pour elle», a pour sa part réagi sur LCI l’académicien et écrivain Jean-Marie Rouart. «C’était quelqu’un que j’admirais, mais que j’aimais parce qu’elle avait eu un destin exceptionnel», a-t-il poursuivi en saluant le passé d’Hélène Carrère d’Encausse, née apatride. «Elle rejoint toutes ces personnes, tous ces écrivains comme Henry Troyat ou Kessel qui ont au fond adoré la France et l’idée de la France. Elle était française dans sa tolérance, dans son universalisme, dans cette idée de toujours vouloir atteindre par son œuvre une forme d’excellence».
«Je ressens évidemment une grande tristesse, ça a été une personnalité incomparable», a réagi ce samedi soir l’ancien ministre de la Culture Jack Lang sur BFM TV. «C’était une grande dame des lettres et des arts. Elle donnait à cette Académie française un lustre et un éclat incomparable, a-t-il poursuivi. C’était une femme très sérieuse, méticuleuse, courageuse et très engagée».
D’un ton ému, un autre ancien ministre de la Culture – Frédéric Mitterrand – a aussi rendu hommage sur BFMTV à quelqu’un qui «a incarné l’idée de l’Académie française avec une élégance extraordinaire». «C’était quelqu’un de formidable. C’était une puissance qui suscitait l’estime et le respect», a-t-il poursuivi.
Le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand a salué une femme qui «toute sa vie aura fait de la France et de la langue française un combat». «Immortellement, perpétuellement», a-t-il écrit sur Twitter, rebaptisé X, quand le président des Républicains Éric Ciotti a honoré la mémoire d’une «grande dame» dont «l’histoire est un exemple».
Côté Rassemblement national, la présidente du groupe à l’Assemblée nationale Marine Le Pen a avancé que «sa passion pour notre langue n’égalera que son talent, devenant la 1re femme Secrétaire perpétuel de l’Académie française». Pour le président du parti Jordan Bardella, «Hélène Carrère d’Encausse était l’exemple même de l’assimilation à notre pays, dont elle est devenue l’une des plus éminentes et fières citoyennes».
«Elle voulait qu’on l’appelle Madame le Secrétaire perpétuel», a commenté de son côté la PDG des Éditions Fayard Isabelle Saporta, «Hélène Carrère d’Encausse était une femme d’exception, un auteur de génie», a-t-elle poursuivi.