Un combat qui se précise. Sur Twitter (récemment rebaptisé X), le milliardaire Elon Musk a donné quelques détails supplémentaires sur son affrontement de MMA (arts martiaux mixtes) à venir contre le PDG du groupe Meta, Mark Zuckerberg. «Tout, dans le champ de la caméra, sera comme du temps de la Rome antique, donc rien de moderne», a annoncé Elon Musk dans un tweet publié ce vendredi, avant de poursuivre : « J’ai parlé au premier ministre italien et au ministre de la Culture, ils se sont mis d’accord sur un lieu épique.»

Si les deux magnats de la tech n’ont pas donné plus de détails sur le lieu, une chose est sûre pour l’instant : «Le combat sera diffusé en direct sur X et sur les réseaux sociaux de Meta», a précisé le patron de Tesla et de Space X. Annonçant également que toute la rencontre serait organisée conjointement par les fondations des deux milliardaires et non par l’UFC, l’ organisation américaine des arts martiaux mixtes. Dans les commentaires, les abonnés à la formule payante Twitter Blue ( désormais Xblue ou Blue), ont d’ores et déjà demandé à Elon Musk s’ils bénéficieraient d’avantages, comme la possibilité de découvrir les coulisses du combat. «Absolument», a répondu du tac au tac le principal intéressé, sans développer pour autant.

Le ministre italien de la Culture, de son côté, a dit discuter avec Elon Musk pour faire du combat un «grand événement de charité évoquant l’histoire», selon un communiqué publié vendredi et relayé par l’AFP. «Cela ne sera pas organisé à Rome», a ajouté Gennaro Sangiuliano, écartant donc la possibilité d’une joute au Colisée, ainsi que l’avait évoqué le patron de Tesla, fin juin. La somme qui pourrait être levée par l’événement, estimée à «plusieurs millions d’euros, sera donnée à deux hôpitaux italiens pour enfants», a ajouté le ministre.

À l’origine de ce combat, un échange pour le moins tendu entre Elon Musk et Mark Zuckerberg en juin dernier. Par réseaux sociaux interposés, les deux hommes s’invectivent et menacent d’en venir aux mains. La rivalité est loin d’être nouvelle entre les deux patrons, qui ont des conceptions opposées du monde ou de l’intelligence artificielle. Mais celle-ci est montée d’un cran depuis le rachat de Twitter (X) par le patron de Tesla en octobre dernier. Mark Zuckerberg y a vu le créneau idéal pour lancer sa propre plateforme concurrente et capitaliser sur les déboires que traverse le réseau social depuis. Un projet sur lequel il n’a jamais manqué de communiquer, déclenchant l’ire d’Elon Musk.

Du nom de Threads, cette alternative a été finalement déployée dans une quarantaine de pays le cinq juillet dernier, déclenchant de nouvelles attaques verbales entre les deux patrons. Elon Musk accuse notamment son concurrent d’avoir recruté volontairement plusieurs de ses anciens employés et d’avoir volé ses secrets commerciaux pour développer Threads. «La compétition c’est bien, la triche non», écrira-t-il sur son compte Twitter (X).

Et si, depuis, l’engouement autour de Threads est retombé, le réseau social ne disposant plus que de 8 millions de visiteurs actifs quotidiens, Elon Musk s’est dit prêt à régler ses différends avec Mark Zuckerberg dans «une cage». Les paris font déjà rage sur les réseaux sociaux pour savoir qui, des deux milliardaires, est le plus susceptible de remporter la victoire. La plupart mise sur le PDG de Meta, connu pour participer à des compétitions de jiu-jitsu dont il poste régulièrement des vidéos sur ses propres réseaux.