Un geste «spectaculaire» et surtout «très symbolique». Le quotidien espagnol El País ne tarit pas d’éloge sur le geste d’Eva Amaral. La chanteuse du groupe du même nom, a dévoilé son torse nu lors d’un concert pour lancer un message féministe, rapporte Courrier International .
Eva Amaral se produisait sur la scène du festival indépendant espagnol Sonorama Ribera pour fêter les 25 ans de son groupe. Interrompant sa performance, la chanteuse s’est lancée dans un long discours très politique. «Pour Rocio. Pour Rigoberta. Pour Zahara. Pour Miren. Pour Bebe. Pour nous toutes», a-t-elle lancé, en référence à d’autres chanteuses «qui ont eu des problèmes parce qu’elles avaient montré leurs seins lors d’un concert ou parce qu’elles n’avaient pas hésité à revendiquer l’égalité des droits pour tous», explique El Mundo .
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«Parce que personne ne peut nous voler la dignité de notre nudité. La dignité de notre fragilité, de notre force. Parce que nous sommes trop nombreuses. Et ils ne pourront pas nous enlever cette vie que nous voulons. Un monde où la peur de dire ce que l’on peut n’existera plus. Parce qu’aujourd’hui, c’est l’heure de la révolution», a-t-elle poursuivi, avant d’interpréter son titre Revolucion sous les applaudissements du public.
Le geste d’Eva Amaral a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux et dans les journaux espagnols. «Si la première photo te scandalise davantage que la seconde, alors tu es un problème. Merci Eva Amaral pour ton engagement pour la défense de liberté véritable (…) La dignité ne devrait pas scandalisé», a écrit un internaute sur X (ex-Twitter).
D’autres réactions, négatives, ont également essaimé sur les réseaux sociaux et dans la presse. Le journal El Periodico de España , rapporte même dans ses colonnes que de nombreuses personnes ont expliqué à la chanteuse qu’il n’y avait «rien de transgressif à montrer ses seins». «Eva Amaral a fait ce que doivent faire les personnalités en vue, donne un visage aux invisibles, défendre les droits de ceux qui n’en ont pas», a finalement tranché El Independendiente dans un billet d’humeur.
