Le carton d’invitation traînait depuis un moment sur le bureau de Gérald Darmanin. Après sa rentrée politique à Tourcoing, le 27 août, le ministre de l’Intérieur s’envolera finalement pour la Guadeloupe. Selon les informations du Parisien, confirmées par Le Figaro, il assistera aux journées parlementaires du groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires), qui se dérouleront du 4 au 7 septembre dans l’archipel.
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Gérald Darmanin devrait intervenir le 5 septembre devant cette formation hétéroclite de 21 députés – composée d’ultra-marins, d’anciens socialistes, d’élus UDI et même d’un indépendant corse. «On a toujours eu un dialogue constant avec le ministre de l’Intérieur. C’est simple de travailler avec lui parce que c’est un élu local», loue-t-on dans l’entourage du groupe. L’année dernière, ces indépendants avaient jeté leur dévolu sur le ministre délégué en charge des Relations au Parlement, Franck Riester, lors de leur traditionnel séminaire de rentrée. «Mais là, les discussions seront nettement plus politiques», affirme un proche du président de groupe, Bertrand Pancher.
Car les Liot entendent bien confirmer leur rôle de poil à gratter du gouvernement. Pendant la séquence des retraites, ils avaient frôlé de renverser l’exécutif à neuf petites voix près, après le dépôt d’une motion de censure en mars dernier. Alors que les discussions autour du projet de loi sur l’immigration restent au point mort, le petit groupe compte profiter de la venue du ministre de l’Intérieur pour avancer ses pions. Comme pour le budget, ces derniers plaident pour un texte «équilibré» sans en passer par l’article 49.3. «Gérald Darmanin n’est pas bête, il sait qu’on représente 21 voix et qu’il peut trouver en nous des alliés», prédit-on au sein du groupe.
À la tête d’un grand ministère de l’Intérieur et de l’Outre-mer, Gérald Darmanin ne manquera pas d’évoquer les problématiques socio-économiques des Antilles. Depuis la Polynésie française où il est en déplacement, le ministre a d’ailleurs annoncé le lancement d’une mission contre la «vie chère» dans les territoires ultramarins. Les élus devraient quant à eux défendre plusieurs dossiers, dont une grande loi sur les Outre-mer ou encore l’autonomie de la Corse sur le modèle polynésien.
