Avoir rejoint au dernier moment les Bleus, opposés au Canada vendredi pour leur premier match, vous donne-t-il encore plus faim ?Mathias Lessort : La priorité est de m’adapter à l’équipe, de bien rentrer dans le système, il ne faut pas que je laisse mon excitation, mon énergie et mon envie de jouer prendre le dessus et me faire devenir foufou . Il faut que je reste calme et que je comprenne que j’arrive dans un groupe déjà en place: les mecs jouent ensemble depuis un moment, ont des automatismes, donc c’est à moi de voir où je peux apporter quelque chose et que je comprenne le rôle que je peux avoir.

Cela doit tout de même faire plaisir de se savoir attendu, le sélectionneur Vincent Collet ayant souligné votre profil unique parmi les intérieurs ?C’est clair que ça fait plaisir de voir que le coach a pris des risques pour que je sois là, que les joueurs et tout le monde ont poussé pour que je sois là. Tout le monde prenait de mes nouvelles et était excité à l’idée que je rejoigne le groupe. Ça fait plaisir de se savoir attendu et désiré.

Avez-vous cru que le Panathinaïkos, votre nouveau club, n’allait pas vous libérer ?Non, sinon je n’aurais pas travaillé autant. Si je me suis autant donné et si j’ai fait autant d’efforts pendant un mois pour pouvoir revenir, c’est que je croyais ferme que j’allais être prêt pour la Coupe du monde. Même si c’est vrai que c’était stressant jusqu’à la dernière seconde. Je me suis dit : j’espère que je n’ai pas fait tout ça pour rien. J’ai fait beaucoup d’allers-retours à Athènes (pour consulter l’encadrement sportif et médical du Panathinaïkos, NDLR). J’avais aussi vraiment à cœur d’être là car participer au Mondial est la cerise sur le gâteau après la saison que j’ai eue avec (le Partizan) Belgrade, riche en émotions et qui m’a beaucoup apporté. On a été performants collectivement (quarts de finale d’Euroligue, NDLR) et moi individuellement (élu dans le cinq majeur de la compétition). Pouvoir montrer mes progrès sur la scène internationale me fait plaisir.