Quelques jours après la rencontre d’Emmanuel Macron avec les chefs de partis, le deuxième personnage de l’État après le président de la République, s’est exprimé dans les colonnes du Parisien , appelant sans détour à une réforme constitutionnelle en matière d’immigration.
«Sans réforme constitutionnelle, nous pourrons avancer, mais impossible que les demandes d’asile soient faites en dehors du territoire français, d’instaurer des quotas ou de modifier la gestion du regroupement familial», a déclaré Gérard Larcher qui s’est dit favorable à la tenue d’un référendum en la matière.
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L’élu du parti Les Républicains a notamment prévenu : «Nous ouvrons la porte à l’extrême droite si on trompe encore les Français sur ce sujet». Surtout, le sénateur s’est voulu critique sur les consultations successives engagées par Emmanuel Macron depuis le début de son premier mandat, du «grand débat» jusqu’aux rencontres du chef de l’État avec les partis politiques en passant par «la conférence citoyenne sur le climat ou le conseil national de la refondation».
«Attention à ce qu’une nouvelle fois ces ’rencontres de Saint-Denis’ ne débouchent sur rien», a-t-il mis en garde, évoquant un «exercice de communication» face l’«exigence de résultats» des électeurs. «Si ce n’est que de la gesticulation, on le paiera tous cher collectivement. Parce que les Français n’ont plus confiance en nous.» Gérard Larcher a aussi poussé le président de la République à se saisir de la réforme de la décentralisation ou à «faire des économies» lors du prochain budget avec pour objectif un «retour à l’équilibre».
Concernant la prochaine élection présidentielle, le sénateur a affirmé que «la droite macroniste n’exister[ait] plus» à l’issue des deux mandats d’Emmanuel Macron qui «ne pourra pas se représenter». «Laurent Wauquiez a les qualités pour être notre candidat, d’autres les ont aussi», a-t-il aussi répondu à la suite d’une question sur le «candidat naturel de la droite».