C’est désormais un rituel signant la rentrée du patrimoine. Lundi 4 septembre, Stéphane Bern, la ministre de la Culture, la fondation du patrimoine et la Française des jeux (FDJ) ont dévoilé, depuis l’ancien bailliage de Pont-de-l’Arche, en Normandie (Eure), la liste des 100 sites en péril qui seront aidés par le Loto du patrimoine. Ils s’ajoutent à 18 autres sites, dits emblématiques, déjà annoncés en mars dernier.
Parmi les 100, on trouve des maisons de caractère, un kiosque de parc, une grange, des chapelles, des églises, des châteaux privés, tours ou moulins. Tous les départements sont couverts, y compris l’Outre-Mer. Ils sont majoritairement non protégés, appartiennent pour moitié à des associations et, pour 39% d’entre eux, à des propriétaires privés. L’ancien bailliage XVIIe, théâtre de l’annonce de lundi, a été racheté par la ville en 1998, avant d’être transféré à l’Agglomération Seine-Eure en 2008. Avec son tribunal et ses geôles, il témoigne d’un passé carcéral. Il est actuellement en travaux, afin de le mettre hors d’eau, pour 1,3 million d’euros. L’agglomération, qui a eu l’idée de se tourner vers la mission Bern, estime qu’il faudrait en trouver encore 2,4 millions pour la restaurer. Elle prévoit, à terme, de transformer ce bâtiment de 700 mètres carrés en «un lieu multi-activités mêlant l’expérience, le jeu et la convivialité».
«Le patrimoine, c’est plus que des vieilles pierres, et sa sauvegarde est essentielle pour maintenir une activité jusque dans les plus petites communes», a jugé la ministre. Le même jour, la FDJ a lancé ses jeux «Mission Patrimoine» (ticket à gratter à 15 euros) et annoncé sept tirages du loto (les 4, 6, 9, 11, 13, 15 et 16 septembre) en faveur du patrimoine en danger. Cette année, 1,83 euro par ticket de grattage acheté et 0,54 euro par grille Loto jouée seront reversés par l’État à la Fondation du patrimoine.
Cela peut sembler peu, mais depuis le début du lancement de l’opération, il y a cinq ans, plus de 125 millions d’euros ont déjà été collectés grâce aux jeux de hasard au profit de la Mission Bern. Prenant appui sur ces sommes, du mécénat, des dons et des subventions publiques ont pu être levés, le Loto créant une dynamique. Stéphane Bern, grand ordonnateur de l’opération, parle de 103 millions d’euros supplémentaires mobilisés, ce qui a permis de sauver 500 sites dont personne n’avait les moyens de s’occuper jusque-là. Certes, «il reste encore beaucoup à faire» admet Guillaume Poitrinal, président de la Fondation du patrimoine. Mais petit à petit, une partie de la France délaissée est en train de retrouver des couleurs grâce à cette mission.
100 nouveaux sites ont donc été sélectionnés en 2023. Ils viennent s’ajouter aux 18 projets emblématiques déjà dévoilés en mars dernier.
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