Après EDF, c’est au tour d’Enedis de se montrer rassurant. «Nous pouvons être très confiants sur les conditions de passage de l’hiver car les prévisions de production d’électricité, tant nucléaire qu’hydroélectrique, sont à un bon niveau et meilleures que l’année précédente et car les Français continuent leurs efforts de sobriété», a expliqué Marianne Laigneau la présidente du directoire d’Enedis au micro de Radio Classique ce matin.

D’une part les Français, particuliers et entreprises poursuivent leurs efforts de sobriété, avec une consommation d’électricité en recul de 9% sur un an. «La France a décorrélé la consommation d’énergie de la croissance, saluait d’ailleurs lundi matin Agnès Pannier Runacher, la ministre de la transition énergétique, devant l’association des journalistes de l’énergie. Les émissions de CO2 du pays ont baissé de 2,7%». Une façon de réaffirmer que les objectifs climatiques sont atteignables sans prôner la décroissance, mais en alliant des solutions technologiques à la sobriété et à l’efficacité énergétiques.

D’autre part, la production d’électricité française est repartie à la hausse, du fait du redémarrage d’une grande partie de son parc nucléaire. Depuis le début de l’année, le pays est à nouveau exportateur d’électricité, il a même repris sa place de numéro un en Europe pendant l’été. Autre bonne nouvelle saluée par Marianne Laigneau «L’électricité reste à un niveau compétitif comparé aux voisins européens et abordable notamment par des systèmes de protection en place».

Les Français se sont aussi massivement tournés vers les énergies renouvelables. Ils sont de plus en plus nombreux à opter pour l’autoconsommation d’électricité, essentiellement avec l’installation de panneaux solaires. Une bonne nouvelle, mais qui implique d’énormes efforts de déploiement du réseau de distribution d’électricité, dont Enedis à la charge. «Tous les quatre ans, nous installons une fois le tour de la Terre», explique Marianne Laigneau au Figaro, rappelant que le groupe a estimé à 96 milliards d’euros les investissements nécessaires pour moderniser, entretenir son réseau et surtout, accompagner la transition écologique entre 2021 et 2040.