Un choix de continuité, qui devrait rassurer les entreprises du chantier de restauration de Notre-Dame de Paris. 20 jours après le décès brutal du général Georgelin, le président de la République a décidé de nommer comme successeur, Philippe Jost. «Le choix présidentiel est non seulement une décision de continuité, mais aussi une marque de fidélité au général» affirme-t-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron.

Bras droit du général au sein de l’Établissement public pour la restauration et la conservation de la cathédrale depuis quatre ans, Philippe Jost connaît les méandres des travaux sur le bout des doigts. Polytechnicien de formation, âgé de 63 ans, traînant une réputation de gros travailleur, Jost a fait toute sa carrière dans la Défense.

C’est le Général qui avait fait venir auprès de lui cet homme discret, pour redresser la cathédrale. Il formait avec lui un tandem solide. Jean-Louis Georgelin était doté d’un fort caractère et occupait le devant de la scène, laissant Philippe Jost gérer les affaires et la technicité des opérations.

À lire aussi«La réouverture de Notre-Dame en 2024 est un objectif tendu et compliqué»: le dernier entretien du Général Georgelin au Figaro

Bien que l’Armée et l’archevêque de Paris plaidaient pour que le président de la République nomme à nouveau un militaire, il aurait été difficile de trouver un «clone» du général. Les entreprises des monuments historiques et les architectes de la cathédrale craignaient par ailleurs qu’un nouveau venu fasse perdre du temps, alors que les délais courent. Le chantier entre dans sa dernière ligne droite, la cathédrale devant rouvrir au public et au culte en décembre 2024. Il n’était pas question de déstabiliser l’élan collectif qui y règne actuellement. «Je me suis rendue sur place après le décès du Général, et j’ai senti une unité autour de Philippe Jost, chacun mettant en avant son lien de confiance avec ce dernier» témoigne la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak. L’ensemble des grands mécènes et des fondations lui avait par ailleurs fait part de leur souhait de voir Jost reprendre les rênes de l’établissement public.