Les promesses des industriels sur des baisses de prix durant l’été sembleraient avoir été tenues. Publiée ce mardi, une étude réalisée par le panéliste NielsenIQ montre que la moitié des produits les plus vendus en rayons ont vu leur étiquette se dégonfler légèrement entre fin juin et fin août.

Dans le détail, l’institut s’est concentré sur les 20.000 références de produits de grande consommation les plus vendues en supermarchés et hypermarchés, et uniquement sur les grandes marques nationales. Ont donc été exclues de l’étude les marques de distributeurs, ou MDD (Eco ou Marque Repère chez E.Leclerc, Simpl ou Reflets de France chez Carrefour, Pâturages chez Intermarché…). Résultat, 50,1% des références examinées, soit 10.021, ont connu une baisse de prix entre le début et la fin de l’été. Une part qui monte même à 56% pour les 100 références les plus vendues. Le panéliste ne fournit toutefois pas plus de détails sur les références concernées.

À lire aussiL’inflation a-t-elle d’ardents défenseurs comme le prétend Michel-Édouard Leclerc ?

Toutefois, il y a peu de chances que les consommateurs aient remarqué un effet notable sur leurs tickets de caisse. «Ces baisses restent relativement faibles (entre -0.2% et -0.8% selon le type de référence)», note NielsenIQ, qui estime toutefois que ces premières baisses de prix, mineures, «peuvent laisser présager d’une tendance plus durable».

C’est en tout cas l’objectif du gouvernement. Fin août, Bruno Le Maire a annoncé sur le plateau de France 2 trois mesures pour «casser définitivement la spirale des prix». Dont le blocage des prix de 5000 références, soit «un quart en moyenne des références dans un supermarché», dont «les prix ne vont pas augmenter ou vont baisser». Cette liste, qui doit être élaborée par les industriels et les distributeurs, n’est pas encore connue. «C’est beaucoup mieux» que les 1500 produits concernés jusqu’ici, avait toutefois déclaré le ministre de l’Économie. Mi-juillet, une quarantaine d’industriels s’étaient en effet engagés à baisser les prix de certains produits «de -5 à -7 ou -8% dès le mois de juillet», avait fait savoir à l’époque la ministre déléguée au Commerce, Olivia Grégoire.