La ligue espagnole de football, LaLiga, a rappelé jeudi son opposition au projet de Super Ligue, dissidente de la Ligue des champions, après l’intervention de la Cour de justice de l’Union européenne qui a estimé que son interdiction était contraire au droit.
«Aujourd’hui plus que jamais, nous réitérons que la Super Ligue est un modèle égoïste et élitiste. Tout ce qui n’est pas totalement ouvert, avec un accès direct seulement à travers les championnats nationaux, saison par saison, est un format fermé», a réagi LaLiga sur le réseau X (anciennement Twitter).
Le Real Madrid et le FC Barcelone font partie des porteurs de ce projet.
Selon la juridiction européenne, «les règles de la Fifa et de l’UEFA sur l’autorisation préalable des compétitions de football interclubs, telle que la Super Ligue, violent le droit de l’Union», notamment le droit à la concurrence.
La Cour (CJUE), qui se prononce sur les règles de la Fifa et de l’UEFA en vigueur en 2021, au moment du lancement de cette procédure, estime que les pouvoirs de ces deux organisations «ne sont encadrés par aucun critère assurant leur caractère transparent (…) et non discriminatoire».
Elle précise cependant que le projet de Super Ligue, mené par plusieurs clubs parmi les plus riches, «ne doit pas pour autant être nécessairement autorisé». La CJUE souligne qu’elle se prononce de façon générale et pas sur ce projet spécifique.
D’après le président de LaLiga, Javier Tebas, «la CJUE dit que les règles d’admission des compétitions de la FIFA et de l’UEFA doivent être transparentes, mais pas qu’elles doivent admettre la Super Ligue», a-t-il écrit sur le réseau X.
«Au contraire, elle rappelle que les critères d’admission des compétitions doivent être transparents, objectifs et non discriminatoires. Des principes qui sont précisément incompatibles avec la Super Ligue», a ajouté M.Tebas.
En avril 2021, douze grands clubs avaient annoncé leur propre compétition privée, à l’énorme potentiel commercial, par une offensive lancée à minuit juste avant une vaste réforme de la Ligue des champions, frontalement concurrencée.
Attaquées par surprise, UEFA et Fifa avaient menacé de sanctions.
La communication désastreuse des mutins puis la forte opposition des supporters, en particulier en Angleterre, avaient incité plusieurs pays à envisager des mesures législatives, poussant neuf des clubs rebelles à jeter l’éponge. L’aventure dissidente avait capoté en moins de 48 heures.
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