La présidente du comité olympique israélien Yaël Arad a assuré jeudi qu’Israël serait «à 100%» présent aux Jeux olympiques de Paris en 2024, un peu plus de deux mois après l’attaque du 7 octobre perpétrée par le Hamas et la riposte à Gaza.

«Nous abordons les JO avec la conviction que nous serons là, à 100%, que nous pourrons y participer comme toute autre nation», a déclaré l’ancienne judoka dans un entretien au journal l’Équipe, paru mercredi.

Le 7 octobre 2023, une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste du Hamas a fait environ 1.140 morts en Israël, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur les derniers chiffres officiels israéliens.

Israël a riposté en lançant des frappes aériennes sur la bande de Gaza puis une offensive terrestre. Mercredi le gouvernement du Hamas a annoncé que les opérations militaires israéliennes avaient fait 20.000 morts à Gaza depuis le début de la guerre, dont au moins 8.000 enfants et 6.200 femmes.

«Nous sommes toujours sous le choc du 7 octobre. Il est dur d’aller dormir, d’ouvrir les yeux le matin. Tout le monde a perdu un proche», a dit Yael Arad.

Selon elle, «les sportifs ont du mal à concevoir de pratiquer dans ces circonstances, de faire quoi que ce soit d’autre qui ne participe pas à aider leurs compatriotes».

Mais la demande du comité local a été pour eux de «porter haut le drapeau de leur nation en la représentant aux JO», qui se tiendront à Pais du 26 juillet au 11 août 2024.

Vice-championne olympique des -61 kilos en 1992, Mme Arad avoue cependant que «dans beaucoup de pays aujourd’hui, il n’est pas sûr pour nous de voyager en délégation», notamment au moment d’évoquer les Mondiaux, qualificatifs pour la natation, en février, au Qatar.

«Nous discutons avec le Qatar et le CIO pour étudier des alternatives (…) nous y travaillons».

Également interrogée sur les craintes liées à l’attentat des Jeux olympiques de Munich de 1972 – onze athlètes israéliens et un policier allemand avaient été assassinés par le commando palestinien «Septembre noir» – Yaël Arad a expliqué que «notre famille olympique doit vivre avec cela».

«Depuis Munich en 1972, nos athlètes font toujours l’objet d’une attention particulière», et «vous pouvez être sûrs que tout sera fait de notre côté pour assurer notre sécurité».

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