HAUTS
C’est la bonne opération du week-end. En s’imposant ce samedi face à Oyonnax dans un match important pour le maintien, l’Usap a signé un troisième succès d’affilée, après ceux glanés contre Bayonne et Castres. Avec cette victoire à Aimé-Giral, les joueurs de Franck Azéma quittent la zone rouge et grimpent à la 11e place devant Oyonnax. Et, dans le même temps, Bayonne – qui a chuté avec les honneurs face à l’UBB – regarde désormais vers le bas du classement avec une 10e place et seulement trois points d’avance sur les Catalans. Mais la suite s’annonce compliquée avec des déplacements à Lyon et au Stade Français (et la réception du Racing). Rien n’est acquis pour Perpignan, mais la machine s’est bien relancée dans la lutte pour le maintien.
À lire aussiRugby : «Il aurait pu réveiller un mort», Mignoni se souvient des coups de gueule de Laporte à Toulon
Tomber avec les honneurs. L’Aviron Bayonnais et l’ASM Clermont ont livré des matches pleins ce samedi, respectivement face à Bordeaux-Bègles et au Stade Français. Les Basques, sans complexes, ont longtemps contenu la force de frappe offensive et tenté crânement leur chance. Il a fallu un Maxime Lucu en forme internationale (rassurant avant le Tournoi des six nations sans Antoine Dupont) pour que l’Aviron plie sur le fil. Clermont, de son côté, ramène deux points de Paris, mais peut s’en vouloir. Les Auvergnats ont montré ce fameux «caractère» régulièrement attendu par Christophe Urios. Hélas pour eux, ils ont encore cédé dans les derniers instants. Un gros souci à régler. Mais les intentions montrées à Jean-Bouin étaient finalement rassurantes après les revers contre Pau et l’UBB. À confirmer. Clermont n’est que neuvième, mais à seulement quatre points du top 6.
C’est une action qui est travaillée à l’entraînement, ce n’est pas possible autrement. Coup de pied de Camille Lopez sur l’aile de Rémy Baget. Réception de l’ailier qui tape à suivre pour lui-même et finit par marquer. Déjà, c’est sur cette action que les Basques avaient arraché la victoire, en fin d’année, face au Racing 92. Rebelote ce samedi. Un vrai petit copier/coller parfaitement exécuté. Hélas, cette fois-ci, cela n’a pas permis aux Bayonnais de s’imposer. Mais ils ont montré au nombreux public de Chaban-Delmas que l’UBB n’est pas la seule équipe à briller offensivement. Les futurs adversaires de l’Aviron prévenus. Et plutôt deux fois qu’une.
flops
C’était un mal chronique ces dernières saisons. Et il est à nouveau apparu en pleine lumière, ce samedi, à Paris La Défense Arena : le Racing 92 est capable de coups d’éclat magistraux, mais également de moments d’absence et de relâchement dangereusement coupables. Face à Castres, tout avait pourtant bien commencé, avec un petit festival offensif et des essais qui s’enchaînaient. Sauf que les joueurs de Stuart Lancaster se sont régulièrement relâchés, permettant au CO – qui a inscrit six pénalités ! – de n’être jamais définitivement largué. Et même de venir finir le match à seulement quatre petits points (34-30). Il faudra éviter ce genre de coups de mou, samedi, sur la pelouse des Anglais de Bath. Un nouveau revers (après ceux contre les Harlequins et l’Ulster) et les ambitions du club en Champions Cup seraient vite envolées…
Ces deux points du match nul sont un petit miracle. Le Stade Français a frôlé la correctionnelle ce samedi, sur sa pelouse, face à l’ASM (14-14). Longtemps bousculés et approximatifs, les joueurs de Laurent Labit et Karim Ghezal n’ont pas affiché la force collective et la solidité dans le combat qu’ils ont affichées depuis le début de la saison. Dépassés la semaine dernière face à Toulon, les Parisiens ont semblé branchés sur courant alternatif, capables d’inscrire un superbe essai par Etien (sur une offrande Ward pour son 100e match) mais aussi de subir face à des Auvergnats qui étaient à l’évidence venus pour faire un coup. Pour ne rien arranger, l’ouvreur Zack Henry était dans un jour sans avec trois pénalités et 1 drop ratés. Heureusement, pour la «pink army», que Dakuwaka a enfilé le costume du sauveur. Après deux défaites d’entrée en Champions Cup (Sale et Leicester), Paris va se retrouver samedi (18h30) face à un énorme défi : aller défier le Leinster sur ses terres. Mission impossible ?