«Il s’appelle Benoît Jacquot». Dans une story Instagram publiée samedi, l’actrice Judith Godrèche a nommé publiquement le réalisateur Benoît Jacquot pour dénoncer «l’emprise» qu’il a exercé sur elle lorsqu’elle était adolescente. «La petite fille en moi ne peut plus taire ce nom», écrit-elle dans son message. L’actrice avait déjà révélé avoir eu une relation à 14 ans avec un cinéaste qui était alors âgé de 40 ans, à l’occasion de la sortie de sa série Icon of French Cinema diffusée sur Arte en décembre. Mais elle n’avait jamais cité son nom.

Elle s’exprime cette fois-ci après que des images ont ressurgi d’un documentaire réalisé par Gérard Miller en 2011, Les ruses du désir : L’interdit. Benoît Jacquot y évoquait sans aucun gêne sa relation avec sa jeune comédienne, affirmant que «ça l’excitait beaucoup». «Je ne me serais probablement jamais exprimée de manière aussi personnelle sur ces réseaux si ce documentaire n’était tombé sous mes yeux», écrit-elle sur Instagram, avant de s’adresser directement au cinéaste français. «Non, Benoît Jacquot, une fille comme elle avait 14 ans, et non ça l’excitait pas». Ces derniers mots sont accompagnés d’une capture d’écran du documentaire où elle apparaît, âgée de 14 ans. «Ça c’est non, non, non», assène encore Judith Godrèche.

L’actrice dit avoir «peur» en écrivant ces mots, «de ne plus travailler, de ne pas être soutenue». Elle affirme que le réalisateur aurait menacé de la «traîner en justice pour diffamation», et appelle les internautes à relayer massivement son post sur les réseaux sociaux.

En 1988, Judith Godrèche avait rencontré le réalisateur sur le tournage de son film Les Mendiants, dans lequel elle décroche son premier grand rôle. Lui a 40 ans, elle vient d’en avoir 14. La relation durera près de 6 ans. «En tant qu’actrice, on a besoin d’être aimée, regardée. C’est comme si, en vous choisissant, le réalisateur vous donnait vie», avait-elle expliqué en décembre dans une interview au magazine Elle.