Si Elon Musk a parfois la tête dans les nuages, ce n’est pas seulement parce qu’il dirige une entreprise de fusées… Dans une longue enquête, le Wall Street Journal dévoile l’inquiétude des collaborateurs du multimilliardaire sur sa consommation excessive de drogues.
Dans les colonnes du quotidien américain, la liste des substances consommées par Elon Musk fait tourner la tête. LSD, cocaïne, ecstasy ou autres champignons psychédéliques auraient leurs entrées dans des soirées privées où les participants doivent, eux, signer des accords de non-divulgation ou abandonner leur téléphone. Le serial entrepreneur serait aussi un consommateur régulier de kétamine, substance pour laquelle il dispose d’une ordonnance médicale pour soigner des syndromes dépressifs.
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Plusieurs sources s’inquiètent des effets de ces drogues sur l’état de santé d’Elon Musk mais aussi, et surtout, des conséquences négatives que cela pourrait avoir sur ses différentes entreprises. La consommation de substances illégales est notamment une violation des lois fédérales de certains États et pourrait mettre en péril les 14 milliards de dollars de contrats signés entre SpaceX et le gouvernement américain pour des missions spatiales civiles et militaires. Pour pouvoir porter les projets pilotés par la Nasa, l’entreprise a signé le Drug-Free Workplace Act, un programme qui promeut l’absence totale de drogue dans les locaux et auprès de ses collaborateurs.
Tesla stipule également dans son code de conduite interne que «les employés doivent se présenter au travail et effectuer leur tâche sans être sous l’influence de drogues illicites ou d’alcool. Sans exceptions.»
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Par le passé, plusieurs décisions ou comportements étranges d’Elon Musk ont déjà alerté les dirigeants de SpaceX ou de Tesla. Le Wall Street Journal fait notamment le récit d’une présentation au siège de SpaceX virant au fiasco en 2017. En retard de plus d’une heure, Elon Musk monte sur scène dans un état second pour détailler un prototype de fusée. Pendant 15 minutes, l’entrepreneur divague et marmonne devant une assistance interdite avant que Gwynne Shotwell, la présidente de SpaceX, prenne le relais pour limiter les dégâts.
En 2018, un autre épisode a mis les dirigeants de SpaceX dans l’embarras. Dans une émission diffusée en direct sur internet, Elon Musk apparait dans un nuage de fumé, goguenard, un joint de cannabis à la main. Suite à cette nouvelle sortie, la NASA a exigé des assurances écrites que SpaceX se conformait à la loi fédérale sur les lieux de travail sans drogue et forçait les employés à suivre une formation contre les substances illicites.
Suite à la publication de l’enquête du Wall Street Journal, un avocat de Musk, Alex Spiro, a déclaré que son client est « régulièrement et aléatoirement testé chez SpaceX et n’a jamais échoué à un test. »