Le PSG veut acheter le Parc des Princes. La Mairie de Paris fait la sourde oreille. C’est peu ou prou la situation depuis de longs mois, de longues années en fait, même si les deux parties doivent ouvrir de nouvelles discussions au sujet de l’avenir du club de la capitale et du stade prochainement. En tout cas, certains ne sont pas près de changer de position à l’Hôtel de Ville, à commencer par David Belliard. «Je ne souhaite pas et nous ne souhaitons pas la vente du Parc des Princes au Qatar ou, de toute façon, la vente du Parc des Princes», a récemment indiqué l’adjoint à la Maire de Paris, Anne Hidalgo, sur les ondes de Sud Radio. «Le Qatar a suffisamment de moyens pour investir dans ce stade mythique qu’est le Parc des Princes, a-t-il ajouté dans l’optique de potentiels travaux de rénovation par le «locataire» Paris Saint-Germain. En tout cas, en tant qu’élu parisien, je m’opposerai à toute vente du Parc des Princes, au Qatar ou à d’autres intérêts privés».
Des propos qui ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd. Interrogé sur RMC ce mardi, Nasser Al-Khelaïfi ne parle pas de «racisme», il ne prononce pas le mot. Mais ce n’est pas loin… «Peut-être parce qu’on est du Qatar, parce qu’on est Arabes ? Ce n’est pas bien… Même légalement, je ne pense pas qu’il peut dire cela… C’est grave, vraiment ! Du racisme ? Je ne sais pas ce qu’en disent les avocats mais c’est vraiment grave», tempête le président qatarien du Paris Saint-Germain dans l’émission «Rothen s’enflamme».
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Et de poursuivre : «Ça fait très mal. Pas à moi, mais comme humain, ce n’est pas bien, on est en France, pays de la liberté… Il faut voir légalement, c’est très grave. Pour le reste, on ne se cache pas : on a un nouvel investisseur américain, Arctos. Une des conditions, c’est d’être propriétaire du stade. Si on veut être compétitif avec les autres clubs européens, on est obligé d’avoir notre stade. Le Parc, c’est le meilleur stade au monde. Mais nos supporters ont besoin de plus grand, plus proche du terrain, on veut avoir le meilleur stade du monde et on veut investir. Aujourd’hui, avec notre investisseur et le fair-play financier, on n’a pas le choix. Sinon ? On part ! Et ce serait le pire choix. Mais même si ça fait mal, on a fait beaucoup pour la ville de Paris, on a mis Paris sur la carte du monde. Combien de gens viennent à Paris pour le PSG ? Beaucoup. Les investissements qu’on a faits à Paris, en France, je pense qu’on mérite plus de respect. J’adore paris, on aime la France et je suis fier d’être là. Je le fais avec passion. Mais si la ville nous traite comme ça, ils ne nous méritent pas.»
Les Qatariens ne sont toutefois pas près de quitter Paris et la France. «J’aime le club. On parle avec des investisseurs. Mais on est là. Avec la ville, je veux des discussions respectueuses. Il n’y a pas de respect là, alors qu’on a fait de bonnes choses pour la ville», conclut-il. Rappelons que M. Belliard n’est pas à son premier tacle envers la provenance des fonds du PSG, lui qui a déjà assuré «regretter» et «dénoncer» l’appartenance du club parisien au Qatar.
