La construction du Pavillon France de l’Exposition universelle, qui se tiendra du 13 avril au 13 octobre 2025 à Osaka, débutera ce printemps. Son architecture a été présentée mardi après-midi, au ministère de l’Europe et des affaires étrangères, par Jacques Maire, commissaire général pour la France Osaka 2025, et président de la Compagnie française des expositions (Cofrex). Cette société à capitaux publics créée en 2018 est la première structure permanente, dédiée à la participation de la France aux expositions universelles et internationales.

Cent soixante pays participeront à cet évènement, dont le thème est «Concevoir la société du futur. Imaginer notre vie de demain». La France y disposera d’une belle visibilité, puisque son pavillon sera situé à l’entrée du site, qui s’étendra sur plus de 155 hectares sur l’île artificielle de Yumeshima, dans la baie d’Osaka. Ce bâtiment temporaire de 5400m², imaginé par l’agence Coldefy

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Pensée comme une promenade amoureuse, déclinée en trois étapes, l’exposition permanente, dont la directrice artistique est l’artiste Justine Emard s’étendra sur 1000 m². S’ajouteront à celle-ci six expositions temporaires présentant des savoir-faire vivants, des œuvres d’art, ou des expériences immersives qui se succéderont pendant six mois dans un espace de 200 m². «L’hymne à l’Amour, qui constitue notre thème central, proposera ainsi une nouvelle vision du futur, avec un message fort sur le sens de la vie, et sa plus belle dimension, l’Amour : l’Amour de soi, l’Amour des autres, l’Amour de la planète, mais aussi l’histoire d’amour entre la France et le Japon», a indiqué Jacques Maire .

Ce rendez-vous sera aussi l’occasion de découvrir la France, et représente une vitrine exceptionnelle pour les entreprises tricolores, et le rayonnement de la culture et du savoir faire français. LVMH, le groupe Axa, l’organisme de promotion des vins d’Alsace, et l’ETI Ninapharm sont les grands partenaires du Pavillon France, financé à 80% par l’État (42 millions d’euros) et à 20% par des fonds privés (11 millions d’euros). «À Osaka la France portera son message de croyance dans le progrès, de confiance dans l’avenir, et de notre capacité collective à forger notre destin, à imaginer à façonner avec audace notre vie de demain. Voilà qui fait écho aussi aux valeurs de la marque France que nous avons lancée en octobre 2023, «Make it iconic. Choose France», a souligné de son Olivier Becht, ministre délégué chargé du Commerce extérieur.

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Ce pavillon doit aussi favoriser les relations entre la France et la troisième puissance économique mondiale, pour les ancrer dans une nouvelle dynamique. «Même si nos relations avec le Japon sont excellentes», a rappelé Jacques Maire, «elles ne sont pas au niveau, notamment au niveau économique qu’elles devraient atteindre. Sur les marchés, nombreux au Japon, nous sommes en position défensive et faisons face à une concurrence accrue. Les Japonais qui voient en nous un acteur majeur de l’art de vivre n’ont pas forcément pris la mesure des autres axes de développement de notre économie, notamment dans la réindustrialisation bas-carbone». Ce dernier a adressé un message particulier aux entreprises de toutes tailles des secteurs de l’industrie, des transports, de l’énergie, du recyclage. «Souvent dans le secteur du B to C, elles estiment parfois ne pas avoir besoin de participer à renforcer l’image de la France auprès du grand public. Je leur lance un appel: notre pays est engagé dans un effort de réindustrialisation bas-carbone sans précédent avec le plan France 2030. Faire rayonner cette dimension de la marque France à Osaka ne peut que vous aider», a-t-il lancé.

Les organisateurs de l’Exposition universelle Osaka 2025 attendent 28 millions de visiteurs lors de cet évènement dont au moins trois millions pour le Pavillon France.