HAUTS
Difficile de ne pas citer le nom de celui qui, ce soir, a dépassé Luis Aragones, légende de l’Atletico, devenant ainsi seul le meilleur buteur de l’histoire du club. Et de quelle manière ! De Paul a passé le ballon à l’artiste floqué d’un numéro 7 puis il n’avait plus qu’à le regarder écrire l’histoire de son club. Aux trente mètres, ’Grizou’ se retourne et s’emmène le ballon avec un superbe contrôle orienté. D’un seul râteau derrière sa jambe d’appui, il dépose Modric et met hors de portée Rudiger et Tchouaméni, avant d’envoyer une frappe du pied droit dans les filets de Kepa. Et puis, il n’y a pas que ce but. Durant toute la partie, il a dirigé le jeu rojiblanco et a, comme d’habitude, redoublé d’efforts dans les tâches défensives. Griezmann a fait du Griezmann.
Élu homme du match, Dani Carvajal n’a pas volé son titre de MVP de la rencontre. C’est simple, tout en restant costaud, le latéral a été impliqué dans 3 des 5 buts du Real. Passeur sur le but de Mendy, il a détruit les espoirs de Diego Simeone en égalisant à la 85e minute. Et enfin, c’est son centre qui a fait basculer la rencontre en prolongations, Joselu et Savic s’occupant du reste. Il aura assuré les 120 minutes en étant essentiel dans la qualif des joueurs en blanc, pas mal pour un joueur dont beaucoup disent qu’il est fini…
flops
« La meilleure défense c’est l’attaque » disaient-ils. Eh bien ce soir, c’était le contraire ! Au choix, nous avons eu le droit à des défenseurs qui se sont pris pour des numéros 9 ou à des défenses calamiteuses. C’est à vous de décider sous quel angle voir les choses. 5-3, 8 buts, dont 6 d’entre eux ont été marqués par des défenseurs en comptant les CSC bien sûr. En même temps, lorsque l’on regarde les ralentis, quelle idée de mettre Rodrygo (poids plume) pour marquer Hermoso. De l’autre côté, ce n’est pas mieux. Rudiger n’a même pas eu le droit à un marquage lors du corner qui a mené à son but. On pourra citer encore Kepa et sa boulette, qui a aidé au troisième but de l’Atleti, ou aussi Savic qui l’a mise en pleine lucarne à son propre gardien. Mais le plus drôle restera la finale du 100 mètres disputée entre Brahim Diaz et Jan Oblak après la sortie sur corner du portier Slovène. Malheureusement pour lui, la remorque attachée à son short l’a freinée et il n’a pas pu empêcher le cinquième but.
Depuis 2020, la fédération espagnole troque sa Supercoupe à l’Arabie saoudite contre un beau pactole. Ils ont sûrement raison de le faire étant donné les recettes évaluées entre 240 et 340 millions d’euros, rapporte 2PlayBook. Mais à part eux, tout le monde se plaint de l’organisation de celle-ci, joueurs, entraîneurs, supporters, journalistes : tous sont unanimes. Aller jouer un final four dans un autre continent et épuiser les joueurs dans des matches qui se finissent aux prolongations, tout en privant les fans espagnols de matchs sur leur territoire, l’enchaînement de mauvaises idées est costaud. Mais de toute manière, aucun changement ne sera fait jusqu’en 2029, date à laquelle l’accord avec les Saoudiens expire (si prolongation il n’y a pas). On devrait donc assister encore quelques années à ce tournoi complètement artificiel dont on a rajouté deux équipes et un match pour créer de la recette, mais souriez, un trophée est à la clé.