Déjà «plus de 80.000» personnes intéressées par le leasing social, pour seulement environ 25.000 véhicules disponibles. Face à l’engouement pour le «leasing social» officiellement lancé au début du mois par le gouvernement, les constructeurs se disent prêts à monter en charge plus rapidement que prévu. Le groupe Renault a indiqué au Figaro avoir «revu (ses) capacités de production à la hausse» pour ses deux véhicules électriques éligibles au dispositif, la Twingo E-Tech (proposée à partir de 40 euros par mois) et la Megane E-Tech (150 euros par mois).

Le groupe au losange ne précise pas le nombre de véhicules qu’il devait initialement fournir dans le cadre de ce dispositif, ni le nombre de voitures qui seront finalement mises à disposition. Renault indique seulement avoir augmenté ses capacités de production «de plusieurs milliers d’unités pour chaque modèle». Son concurrent Stellantis, qui possède notamment les marques Peugeot, Citroën et Fiat et propose dix modèles via le leasing électrique, se montre lui aussi prêt à faire plus. «Stellantis m’a confirmé qu’ils étaient prêts à mettre des véhicules complémentaires si les Français étaient au rendez-vous de cette promesse», a affirmé sur Franceinfo lundi Agnès Pannier-Runacher, alors encore ministre de la Transition énergétique. Contacté, son cabinet précise que Stellantis a dit à la ministre «qu’ils pourraient probablement produire un peu plus que prévu».

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Au Figaro, le groupe automobile franco-italo-américain, issu de la fusion des groupes PSA Peugeot-Citroën et Fiat Chrysler Automobiles, confirme. «C’est un vrai succès et on accompagne le gouvernement, conformément à la déclaration de la ministre Pannier-Runacher», indique-t-on, affirmant être «leader du leasing électrique» lancé par le gouvernement. «Stellantis s’est engagé à faire 20.000 véhicules en début de dispositif», rapporte le groupe. Celui-ci se taille donc la part du lion, puisque ce chiffre représente 80% des 25.000 véhicules disponibles annoncés au départ par le gouvernement. Ce qui voudrait dire que Renault s’est montré beaucoup moins généreux que son concurrent, même si le groupe au losange refuse de donner des chiffres.

Quoi qu’il en soit, le gouvernement veut à tout prix éviter de faire trop de déçus. Un tel risque plane, alors qu’ «il y a eu plus d’un million de connexions sur la plateforme du dispositif» et que «plus de 80.000 personnes ont demandé à être recontactées», a précisé Agnès Pannier-Runacher dans La Tribune Dimanche le week-end dernier. «Nous ferons notre maximum pour que le maximum de Français puissent avoir accès à ces véhicules s’il s’avère qu’ils sont plus nombreux que prévu à vouloir profiter de l’offre», a assuré la ministre lundi sur Franceinfo.

Il n’y a aucun obstacle budgétaire à une montée en charge anticipée du leasing social, qui doit concerner 50.000 véhicules en 2025, affirmait-on en début de semaine dans l’entourage d’Agnès Pannier-Runacher. L’enveloppe de 300 millions d’euros allouée au dispositif cette année pourrait donc gonfler, étant donné que l’État le subventionne à hauteur de 13.000 euros par véhicule. «L’obstacle a toujours été industriel», indiquait-t-on au cabinet de la ministre, précisant que les 25.000 véhicules annoncés au départ correspondaient au «nombre de véhicules disponibles qui avait été évalué par les constructeurs». À moins que le remaniement ne fasse évoluer la position de l’exécutif.