Emmanuel Macron souhaite «régulariser nombre de médecins étrangers qui tiennent parfois à bout de bras nos services de soins», afin de lutter contre les déserts médicaux, a-t-il annoncé ce mardi à l’occasion d’une conférence de presse. Pour «mettre fin au scandale des déserts médicaux», il faut «permettre des coordinations plus simples» entre médecine de ville et hôpital, et avec les professions paramédicales, mais aussi «régulariser nombre de médecins étrangers qui tiennent parfois à bout de bras nos services de soins», a plaidé le chef de l’État lors de sa conférence de presse organisée à l’Élysée. Ces médecins sont aujourd’hui laissés «dans une précarité administrative qui est complètement inefficace», a-t-il dit.
Quelques milliers de praticiens diplômés hors de l’Union européenne (Padhue) exercent dans des hôpitaux publics français, comme non-titulaires, avec des salaires inférieurs aux praticiens européens. Selon plusieurs syndicats hospitaliers, ces médecins «Padhue» représentent environ un quart des praticiens exerçant aujourd’hui à l’hôpital. Leur nombre a grossi au moment de la pandémie de Covid-19, alors que le pays manquait cruellement de médecins.
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La CGT et un syndicat de médecins étrangers, le SNPADHUE, alertent depuis le début de l’hiver sur de nouvelles règles qui obligent depuis un an ces médecins à passer des épreuves de vérification des connaissances (EVC) pour pouvoir continuer à exercer. Beaucoup ont échoué à ce concours et se sont retrouvés fin décembre «en rupture de contrat», écrivaient le SNPADHUE et quatre autres syndicats dont la CGT et l’Amuf (association des médecins urgentistes de France) dans une pétition publiée début janvier.
Ils estimaient à 2000 ces médecins en situation instable, dont le seul «espoir» consiste selon eux à s’engager à repasser ces épreuves, contre une contre «autorisation d’exercice limitée» et temporaire. Un rassemblement est prévu le 18 janvier devant le ministère pour réclamer leur maintien en poste et un «statut digne». La loi immigration adoptée au parlement mi-décembre a prévu l’instauration prochaine d’une nouvelle carte de séjour pluriannuelle «talent – profession médicale et de la pharmacie», pour répondre au «besoin de recrutement de personnels qualifiés de santé», en premier lieu les Padhue.