MA France, l’équipementier automobile qui avait conservé une activité industrielle sur l’ancien site historique de PSA à Aulnay-sous-Bois, met la clé sous la porte. Lundi, le tribunal de commerce de Bobigny l’a placé en liquidation judiciaire. C’était la dernière usine automobile de Seine-Saint-Denis. L’entreprise emboutissait des pièces de carrosserie et de châssis pour les petits utilitaires Peugeot ou Citroën et les SUV Opel – 85 % de son activité – ; elle travaillait aussi pour Renault. Mais Stellantis, le principal donneur d’ordres de MA France, a estimé que l’équipementier rencontrait « des difficultés structurelles de compétitivité qui le handicapent dans l’acquisition de nouveaux marchés. Le contexte inflationniste (matière, main-d’œuvre, énergie) impacte d’autre part sa rentabilité ». Le groupe a précisé que, désormais, l’activité d’emboutissage était reprise par les usines Stellantis en Europe.
Les salariés de MA France s’étaient mis en grève le 17 avril pour sauver leurs 280 emplois. Trois sites de Stellantis, à Poissy (Yvelines), Hordain (Nord) et Luton (Angleterre), avaient été mis à l’arrêt faute d’approvisionnement en pièces. Lundi, une centaine d’employés se sont rendus au tribunal pour demander au procureur de faire appel de la décision de la cessation d’activité.
MA France à Aulnay-sous-Bois est l’un des 23 sites industriels du groupe italien CLN, présent en Europe, en Amérique du Sud, en Afrique, avec 7 210 employés. Il a réalisé 1,58 milliard d’euros en 2023.