À Marseille
Le coup d’envoi du match d’ouverture du Tournoi des six nations 2024 sera donné ce vendredi à 21 heures. Il se dispute au Vélodrome de Marseille, les Bleus disputant la compétition en province (Lille et Lyon ensuite), le Stade de France étant indisponible pour cause de travaux en vue des Jeux olympiques. Ce choc est diffusé en direct sur France 2. Il est également à suivre sur lefigaro.fr, commenté par Louis Mouret. Ce France-Irlande sera arbitré par l’Anglais Karl Dickson, assisté à la touche par son compatriote Matthew Carley et l’Australien Jordan Way. L’officiel en charge de l’arbitrage-vidéo (TMO) sera le Gallois Ben Whitehouse.
Du changement dans la continuité. Pour ce premier match depuis l’échec en quart de finale de Coupe du monde, il y a 110 jours, Fabien Galthié a reconduit dix des quinze titulaires battus par l’Afrique du Sud (29-28) pour affronter l’Irlande. L’arrière Thomas Ramos, l’ailier Damian Penaud, les centres Jonathan Danty et Gaël Fickou, le demi d’ouverture Matthieu Jalibert, les troisième-lignes Charles Ollivon et Grégory Alldritt (promu capitaine), les piliers Uini Atonio et Cyril Baille ainsi que le talonneur Peato Mauvaka. Manquent à l’appel Thibaut Flament (convalescent), Cameron Woki (remplaçant), Anthony Jelonch (blessé), Antoine Dupont (défection) et Louis Bielle-Biarrey (remplaçant). Sur la feuille de match, la proportion est plus grande encore : 19 mondialistes sur 23. Font exception le deuxième-ligne Paul Willemse (qui avait dû déclarer forfait quelques jours avant le coup d’envoi de la Coupe du monde), son compère dans la cage, le revenant Paul Gabrillagues (16e et dernière sélection en quart de finale de la Coupe du monde… 2019), le jeune demi de mêlée du Racing 92, Nolann Le Garrec, et le champion du monde U20, Posolo Tuilagi, appelé de dernière minute sur le banc après le forfait de Romain Taofifenua, malade. Les deux derniers nommés sont les seuls néophytes.
Depuis le 18 novembre 2000, et un premier triomphe face à la Nouvelle-Zélande (42-33), le XV de France a joué à 14 reprises au stade Vélodrome, pour un bilan de 12 victoires et 2 défaites, soit 86% de succès. Le dernier remonte à la Coupe du monde et à un France-Namibie de triste mémoire. Si les Bleus avaient signé la plus large histoire de leur histoire (96-0), ils avaient perdu pour trois semaines leur capitaine, Antoine Dupont, victime d’une fracture de la mâchoire. Les deux revers concédés dans l’enceinte phocéenne l’ont été face à l’Argentine en 2004 (14-24) et aux All Blacks en 2009 (12-39). Pour l’anecdote, Paul Gabrillagues y a inscrit son seul essai sous le maillot bleu (16 sélections), contre l’Italie (34-17) le 23 février 2018. «C’est un stade qu’on adore. Une énergie folle descend des tribunes… On aime bien le Stade de France, mais le Vélodrome a quelque chose de spécial, de différent», a souligné le nouveau capitaine des Bleus, Grégory Alldritt.
Jack Crowley sera objet de toutes les attentions. À 24 ans, l’ouvreur du Munster est en effet le premier à enfiler le numéro 10 du XV du Trèfle depuis la retraite de la légende Johnny Sexton à l’issue de la récente Coupe du monde. La succession a de quoi intimider. D’un côté, les 118 sélections du meilleur marqueur de l’histoire de l’Irlande (1.108 points), de l’autre, 4 titularisations (9 sélections en tout) pour 351 minutes de jeu avec la sélection au maillot vert. Les Bleus ont identifié l’opportunité. «Il aura beaucoup de pression. À nous d’être sur lui toute la partie pour essayer de le faire déjouer», a annoncé Thomas Ramos.
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Pendant longtemps doublure attitrée de son coéquipier toulousain Julien Marchand, Peato Mauvaka compte 29 sélections. Mais seulement huit en tant que titulaire. Sa 9e titularisation a une particularité. À 27 ans, c’est la première fois que le natif de Nouvelle-Calédonie débutera une rencontre du Tournoi des six nations, Julien Marchand ayant été titulaire lors des 20 rencontres de la compétition depuis le début du mandat de Fabien Galthié. 20 sur 20 également pour Antoine Dupont dans le Tournoi pour, également donc, une première titularisation pour Maxime Lucu. À 31 ans, le demi de mêlée de l’UBB compte, avant ce France-Irlande, 18 sélections mais seulement 6 dès l’entame de match.
Né à Vannes, où il a été formé, le Morbihannais Nolann Le Garrec a rejoint le Racing 92 en 2017. S’il devait sortir du banc au relais de Maxime Lucu ce vendredi soir face à l’Irlande, le demi de mêlée serait seulement le quatrième joueur d’origine bretonne à connaître une sélection avec le XV de France. Avant lui, il y a eu le deuxième-ligne Gérard Bouguyon (1935-2016), 9 sélections, toutes en 1961. Né à Pont de Buis dans le Finistère, il a joué au PUC, à Grenoble, à Toulouse, Tarbes et Bagnères. Né dans le Gers d’un père finistérien, Jean Le Droff (1939-2021), deuxième-ligne lui aussi, compte également 9 sélections, de 1963 à 1971. Il a effectué toute sa carrière au FC Auch. Le troisième et dernier «Breton» est Jean-Pascal Barraque. Si l’arrière est natif du Chesnay, dans les Yvelines, il est parti à l’âge de sept ans à Concarneau où il sera formé et licencié de 1998 à 2007. Il compte une seule sélection, contre l’Italie en novembre 2020, au poste de centre alors qu’il portait le maillot de Clermont.