«Je suis effaré de voir que la justice ne retient ni le caractère terroriste ni le caractère raciste» de l’attaque au couteau qui s’est déroulée Gare de Lyon samedi dernier, s’est d’emblée indigné Jordan Bardella, président du Rassemblement national, au micro de RTL ce mardi 6 février. Un homme de nationalité malienne avait attaqué et blessé trois individus avec un couteau et un marteau dans la gare parisienne le 3 février dernier au matin. «Cet individu a exprimé à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux sa haine des Français et de la France», a poursuivi le président du RN. En proposant : «Je suis donc favorable à ce que nous remettions des portes à la maison France.»
Pour Jordan Bardella, ce drame doit inviter les autorités à «rétablir des contrôles aux frontières pour les ressortissants extra-européens». En effet, «cet individu [le principal suspect dans l’attaque au couteau] a obtenu des papiers de manière régulière et cela lui a permis de circuler librement dans l’espace Schengen. C’est un problème», a martelé Jordan Bardella, avant d’évoquer les chiffres de l’insécurité du mois de janvier qui sont «accablants». Il y a «120 attaques au couteau par jour et 1000 agressions quotidiennes», s’est-il encore emporté. «Il faut un tournant sécuritaire, migratoire et pénal».
Jordan Bardella a également tenu à rappeler la date prochaine des élections européennes : «Il y a des élections dans quatre mois et c’est au peuple français de se saisir de la censure du gouvernement», a-t-il déclaré. «Les Français doivent se rendre aux urnes le 9 juin prochain. Et si nous arrivons en tête, il faudra une dissolution de l’Assemblée», a-t-il poursuivi en qualifiant ce vote d’«élections de mi-mandat».
«Tout ce que subissent les Français dans leur quotidien se décide à Bruxelles», a poursuivi le président de parti en citant pêle-mêle : «l’agriculture», «la politique d’immigration» et «le coût de l’énergie». «L’ensemble de ces règles européennes sont soutenues accompagnées, votées et mises en œuvre par Emmanuel Macron».
Jordan Bardella est toutefois resté discret sur la composition de sa liste aux élections européennes. En mentionnant simplement «des gens de la société civile» et des personnes issues «d’autres partis politiques», sans donner de nom. Dans tous les cas, «c’est une liste qui fera gage de sa compétence», a-t-il encore assuré. Avant de déclarer : «Je prépare le Rassemblement national à l’exercice du pouvoir».