Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a indiqué mardi à l’AFP avoir élargi les possibilités d’obtenir des laisser-passer dans les zones d’interdiction de circulationautomobile cet été lors des Jeux olympiques de Paris, après une première série de concertations. «On a ouvert le champ des possibles en matière de dérogation pour coller au plus près à la réalité de la vie, personnelle et professionnelle, et pour ne pas paralyser l’activité des gens tout en respectant les règles de sécurité», a souligné Laurent Nuñez dans un entretien à l’AFP.
Il sera notamment désormais possible d’entrer avec un véhicule dans un périmètre rouge (interdit à la circulation automobile) pour donner des soins indispensables, livrer des repas à des personnes vulnérables, faire un déménagement qui ne peut être reporté, des livraisons à des commerces ou assurer des maraudes sociales. Taxis et VTC pourront eux aussi venir y chercher ou déposer un riverain.
Pour toutes ces dérogations, il faudra s’inscrire sur une plateforme en ligne et fournir les justificatifs nécessaires pour avoir le laisser-passer obligatoire.«Les cas d’urgence sont dispensés de demande d’attestation», a précisé Laurent Nuñez, qui poursuit les concertations lancées après une première présentation des périmètres de sécurité fin novembre.
Quatre périmètres de sécurité ont été établis autour des sites de compétition lors des Jeux olympiques (26 juillet – 11 août) et paralympiques (28 août – 8 septembre). Un périmètre gris (lieux de compétition) est réservé aux spectateurs munis de billets et aux accrédités et un périmètre Silt (de protection antiterroriste) institué au plus près des lieux de compétition où les personnes sont fouillées, criblées.
Un autre périmètre, rouge, interdira la circulation automobile (sauf dérogations). Un périmètre bleu empêchera le transit aux véhicules motorisés mais restera accessible à ceux qui s’y rendent pour y travailler, rentrer chez eux ou aller dans un commerce. Les périmètres bleus et rouges sont des périmètres de circulation automobile. A pied, il n’y a pas d’interdiction. «On a fait des bougés», s’est félicité le préfet, tout en trouvant un «équilibre entre préserver une vie à peu près normale pour les gens et les impératifs de sécurité». «Ce n’est pas complètement validé. Ça l’est par nous mais j’attends le retour de la Ville, des élus mais grosso modo, on n’a pas eu de remarques», a-t-il précisé. Le bilan des concertations et les périmètres définitifs de circulation seront dévoilés fin février.