Des réunions de crise pour éviter la crise: après sa défaite à Lyon dimanche, l’OM a tenté de se remobiliser par la thérapie de groupe et à grands coups de messages positifs, tout en sachant qu’un nouveau faux pas vendredi contre Metz replongerait le club dans la tempête.
Le premier avertissement est arrivé lundi matin sous forme de banderole déployée devant la Commanderie, le centre d’entraînement du club marseillais: «Réveillez-vous!».
Quelques heures plus tôt, l’OM avait été battu 1-0 à Lyon, sans proposer grand-chose ni afficher beaucoup d’esprit de révolte, ce qui a passablement énervé le défenseur central Leonardo Balerdi.
«On ne peut pas faire ça, on doit donner plus, ce n’est pas possible», a résumé l’Argentin, alors que l’OM a glissé à la 8e place et affiche son plus mauvais bilan à ce stade de la saison depuis huit ans et le piteux passage sur le banc de l’Espagnol Michel.
Dans la foulée, le président Pablo Longoria a convoqué une réunion à laquelle ont assisté tous les joueurs, l’ensemble du staff et même tous les employés de l’OM en contact direct avec l’équipe première.
Présenté comme «incisif» par une source au sein du club, le dirigeant espagnol a d’abord rappelé à ses joueurs qu’ils avaient bien de la chance que ça n’avance pas plus vite devant eux.
Mais il a surtout regretté en vrac l’absence «de collectif, de grinta, de leader, de mentalité, de rigueur» et a rappelé «les petits retards, les petits SMS aux dirigeants pour se plaindre, les rires malgré les résultats».
«Lyon a été la goutte d’eau. C’est la manière, l’indifférence qui l’a rendu fou», a expliqué à l’AFP une autre source au sein du club.
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Mercredi, en conférence de presse, Longoria est revenu sur cette première réunion de la semaine. «C’était le moment d’intervenir et de se poser les bonnes questions. Mais je ne crois pas aux paroles, seulement aux actes et aux conséquences. On est tous dans le même bateau et on doit chercher à l’amener à la meilleure position possible. Les joueurs ont de l’orgueil, de l’amour-propre. Je crois qu’on va voir une réaction», a pronostiqué le dirigeant espagnol.
C’est aussi ce qu’espèrent les supporters, de plus en plus exaspérés par les résultats actuels -l’OM, déjà éliminé en Coupe de France, reste sur trois matchs nuls et une défaite en L1-, et qui avaient été à leur tour conviés à une rencontre avec les joueurs et le staff mardi.
Contrairement à la fameuse réunion du mois de septembre, qui a précipité le départ de l’entraîneur Marcelino et de la moitié de la direction du club (Javier Ribalta et Pedro Iriondo), celle de mardi s’est déroulée sans éclats de voix. Mais les supporters ont tout de même fait passer l’idée d’un vrai mécontentement et de la nécessité d’une réaction immédiate.
«Ça s’est passé de façon simple, logique et j’espère efficace. J’espère qu’il y aura du répondant et du mordant», a résumé sur place Rachid Zeroual, l’influent représentant des South Winners.
Mais l’absence à la réunion de deux groupes de supporters, les Fanatics et le Commando Ultra 84, laisse penser que certains sont déjà passés du côté de la colère et que l’accueil du Vélodrome devrait tout de même être au mieux très frais vendredi.
Les joueurs marseillais sont donc prévenus et savent que la victoire est indispensable face aux Lorrains. Elle l’est d’autant plus que les Grenats traversent une épouvantable période avec sept défaites de suite en championnat.