Un bilan en demi-teinte. L’autorité organisatrice des transports en commun franciliens, Île-de-France Mobilités (IDFM), vient d’annoncer que les usagers de pas moins de 15 axes ferroviaires pourront être remboursés «d’un demi-mois de passe Navigo» au titre des résultats de ponctualité en 2023. IDFM souligne toutefois avoir observé «un premier redressement depuis le début de l’année 2024». Parmi eux, quatre axes du RER B, cinq axes du RER C et trois axes du RER D ainsi que deux axes de la ligne P.
Chaque année depuis sa mise en place en 2021, ce dédommagement se déclenche «en cas de ponctualité inférieure à 80% pendant au moins 3 mois, en cas de grèves longue durée ou de perturbations exceptionnelles». Cette année, la présidente d’IDFM, Valérie Pécresse, a décidé «d’être encore plus exigeante», en dédommageant les usagers habitant ou travaillant sur un axe dont la ponctualité annuelle est inférieure à 85%.
Résultat, en prenant en compte ce calcul, 4 axes supplémentaires sont concernés. Parmi lesquels, l’axe Cergy-le-Haut-Maisons-Lafitte sur le RER A, l’axe Massy-Les Saules sur le RER C, ainsi que les deux axes Montgeron-Combs-la-Ville et Vigneux-Corbeil via le Plateau sur le RER D. Pour être remboursé, il faudra que chaque usager concerné en fasse la demande sur un site dédié qui sera mis en ligne «fin mars». Sachant que le montant du dédommagement s’élèvera «entre un demi-mois de forfait Navigo» et pourra même atteindre «un mois et demi pour l’axe du RER B situé entre Aulnay et Mitry-Claye», précise IDFM.
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C’est une grande nouveauté cette année, les annulations tardives – c’est-à-dire «les suppressions de trains la veille avant 17h pour cause manque de conducteurs» – seront désormais «prises en compte», à la demande d’IDFM. «Jusqu’à présent, ces suppressions n’apparaissaient pas dans les chiffres communiqués par la SNCF car les trains supprimés la veille avant 17h n’apparaissent pas dans les systèmes SNCF», s’est défendue l’autorité à ce sujet.
Or, «certaines branches qui sur certains mois apparaissent légèrement au-dessus de 80%, repassent sous 80% après prise en compte de ces suppressions», et font donc désormais «l’objet de dédommagement», explique IDFM. C’est notamment le cas du RER C, dont la ponctualité a beaucoup souffert de ces suppressions en 2023, et la ligne P dans une moindre mesure, précise l’autorité, qui soulève qu’«au mois de décembre 2023, ce sont près de 15% des missions du RER C qui ont été supprimées en raison du manque de conducteurs».